Les bénédictions et les grâces du Mois missionnaire
Ce dimanche, nous vous offrons la méditation préparée par la direction nationale des OPM au Canada francophone.
Ce dimanche, nous vous offrons la méditation préparée par la direction nationale des OPM au Canada francophone. Son directeur, le père Yoland Ouellet, o.m.i., a rédigé, à notre demande, les commentaires liturgiques pour les dimanches du Mois missionnaire d’octobre 2024. Nous profitons également de l’occasion pour remercier tous les traducteurs du texte. (NDLR)
Dimanche, 6 Octobre, 2024
XXVII dimanche du temps ordinaire – Année B
Gn 2:18-24; Ps 128; Heb 2:9-11; Mk 10:2-16
En ce premier dimanche d’octobre missionnaire, reconnaissons d’abord les bénédictions que le Seigneur veut nous offrir depuis la création du monde ! La bénédiction du couple qui s’entraide (première lecture) ; la bénédiction de la vie de famille et le bonheur de marcher dans les voies du Seigneur (psaume) ; la bénédiction de la sanctification apportée par Jésus-Christ qui nous conduit sur le chemin de l’amour (2e lecture) ; et enfin, la bénédiction des cœurs d’enfants qui accueillent la vie du Royaume (Évangile).
En ce Mois missionnaire, célébrons donc les bénis du Seigneur, qui dans la vie consacrée au Seigneur, comme dans la vie de couple et de famille, s’engagent au nom de leur foi, à bâtir le royaume de justice, de fraternité, d’entraide, de charité et de solidarité. Dieu, à travers eux, travaille à unifier les gens, à venir en aide aux plus pauvres et aux démunis. Ensemble, et non pas seul, les gens apprennent à dépasser tout individualisme et tout égocentrisme et dureté de cœur pour grandir dans l’amour, le partage, l’oubli et le don de soi. Nous sommes habitués de voir des prêtres et des communautés religieuses engagés à cause du Royaume, notre temps nous donne la grâce de couples et de familles missionnaires, provenant aussi de mouvements qui relèvent le défi de la Mission : « Allez de toutes les nations, faites des disciples ! » « Allez et invitez tout le monde au banquet ! » (cf. Mt 22, 9) (Thème de la Journée mondiale des missions 2024). Au sujet du thème choisi par le Saint-Père, il précise : il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la Mission : « allez » et « appelez » dans le sens d’« invitez ». Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités (cf. vv. 3-4). Cela nous fait comprendre que la mission est une sortie inlassable vers toute l’Humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son Royaume, malgré l’indifférence ou le refus (Message pour la Journée mondiale des missions 2024).
De la 7e catéchèse du pape François sur la passion pour l’évangélisation, retenons ceci : Le concile Vatican II dit : « La vocation chrétienne […] est aussi par nature vocation à l’apostolat » (Décr. Apostolicam actuositatem [AA], 2). C’est un appel qui est commun, « comme est commune la dignité des membres du fait de leur régénération dans le Christ ; commune la grâce d’adoption filiale ; commune la vocation à la perfection ; il n’y a qu’un salut, une espérance, une charité indivisible » (LG, 32). C’est un appel qui concerne aussi bien ceux qui ont reçu le sacrement de l’Ordre, les personnes consacrées, chaque fidèle laïc, homme ou femme, c’est un appel à tous.
La Mission est une affaire du cœur qui accueille le Royaume. La bienheureuse Pauline Jaricot l’avait découvert dans sa vie de prière, et elle a si bien résumé toute l’affaire : la prière est le royaume de Dieu au-dedans de nous. Que notre cœur soit vaincu par l’amour infini de Jésus-Christ ! La mission est aussi une question d’annonce du royaume, du Dieu toujours proche, amoureux et miséricordieux. Jésus dit : « proclamez que le royaume des Cieux est tout proche » (v. 7). Voici ce qu’il faut dire, avant tout et en tout : Dieu est proche. Mais n’oubliez jamais ceci : Dieu a toujours été proche du peuple, il le dit lui-même au peuple. Il dit : « Regardez, quel Dieu est aussi proche des nations comme je le suis de vous ? » La proximité est l’une des choses les plus importantes de Dieu. Il y a trois choses importantes : la proximité, la miséricorde et la tendresse. Il ne faut pas l’oublier. Qui est Dieu ? Le Proche, le Tendre, le Miséricordieux (4e catéchèse sur la passion pour l’évangélisation).
Prions que toute personne, tout couple et toute famille trouvent la bénédiction et la beauté du plan d’amour sur elles. Accueillant le royaume de Dieu en nous, nos cœurs d’enfants de Dieu porteront les fruits de l’amour, de l’entraide, de la communion, de l’unité et nous verrons le bonheur, comme dit le psalmiste. Que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus nous guide, tout au long de ce Mois missionnaire qui commence, dans la mission de tous les Baptisés. Le pape François, inspiré d’elle, nous dit : les missionnaires, dont Thérèse est la patronne, ne sont pas seulement ceux qui parcourent de longues distances, apprennent de nouvelles langues, font de bonnes œuvres et sont doués pour l’annonce ; non, un missionnaire est aussi celui qui vit, là où il se trouve, comme instrument de l’amour de Dieu ; c’est celui qui fait tout pour que, par son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus soit manifesté. Et c’est le zèle apostolique qui, rappelons-le toujours, ne procède jamais par prosélytisme, mais par attraction : la foi nait par attraction, on ne devient pas chrétien parce qu’on y est forcé par quelqu’un, non, mais parce qu’on est touché par l’amour. (16e catéchèse sur la passion pour l’évangélisation)
Le pape François présente un témoignage d’un laïc du Venezuela qui fut missionnaire et instrument de l’amour de Dieu là où il se trouvait : le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros. Né en 1864, il a appris la foi auprès de sa mère : « Ma mère m’a enseigné la vertu dès le berceau, elle m’a fait grandir dans la connaissance de Dieu et m’a donné la charité comme guide. » Soyons attentifs : ce sont les mamans qui transmettent la foi. La foi se transmet dans le langage des mères, ce dialecte que les mères savent parler à leurs enfants. La charité fut l’étoile Polaire qui orienta l’existence du bienheureux José Gregorio : bon et solidaire, d’une humeur joyeuse, il était doué d’une grande intelligence et devint médecin, professeur d’université et scientifique. Mais il fut surtout un médecin proche des plus faibles, au point d’être connu dans sa patrie comme « le médecin des pauvres ». Il s’occupait toujours des pauvres. À la richesse de l’argent, il préféra celle de l’Évangile, dépensant sa vie pour aider les nécessiteux. Et le succès qu’il ne chercha jamais dans le monde, il le reçut, des gens qui l’appellent le « saint du peuple », « l’apôtre de la charité », « le missionnaire de l’espérance ». (20e catéchèse) Il est la preuve que, comme dit l’acclamation à l’évangile de ce dimanche, si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous ; en nous, son amour atteint la perfection (1 Jn 4, 12).
(Photo: Pexels.com / Ali Sufian Saghar)
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