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La vocation-mission du sel et de la lumière

La vocation-mission du sel et de la lumière
5e dimanche du temps ordinaire (Année A)
- Par le père Dinh Anh Nhue Nguyen, o.f.m. Conv., secrétaire général de l'Union pontificale missionnaire

5ÉME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (ANNÉE A)

Is 58,7-10 ; Ps 111 ; 1Co 2,1-5 ; Mt 5,13-16

La vocation-mission du sel et de la lumière

L’évangile de ce dimanche est court mais riche de signification. Il suit la proclamation des Béatitudes par lesquelles Jésus ouvre solennellement son premier discours, celui qui est plus important, le manifeste ou la grande chartre du Royaume des cieux. Il met immédiatement en relief la vocation exceptionnelle des disciples du Royaume, et en même temps leur mission difficile dans la vie. Et Jésus le fait avec un style pittoresque propre aux maîtres-sages d’Israël, à travers deux expositions parallèles avec l’utilisation des images suggestives du sel et de la lumière. Nous devons donc nous arrêter sérieusement sur chaque mot des phrases annoncées pour apprécier et comprendre davantage les paroles du divin Maître.

  1. « Vous êtes ». La vocation-identité collective communautaire des disciples du Christ

Jésus s’adresse à ses disciples, comme nous l’avons vu avec les Béatitudes du dimanche dernier. Pour cela, ceux qui entouraient Jésus à cette époque sur la montagne, et par la suite tous les disciples de Jésus à tout moment et en tout lieu, sont les destinataires de la double déclaration dans l’évangile d’aujourd’hui : « Vous êtes le sel de la terre », « Vous êtes la lumière du monde ». Nous avons ici deux aspects à approfondir.

Le premier concerne la forme utilisée du verbe être qui, au présent et en mode affirmatif, indique simplement un état, une identité naturelle. En d’autres termes, les disciples de Jésus sont par la nature des choses « sel de la terre » et « lumière du monde » (métaphoriquement). Il s’agit de la révélation sur l’identité donnée à ceux qui croient en Jésus, le Messie et l’Envoyé de Dieu : « À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom » (Jn 1,12). Les disciples de Jésus sont devenus fils de Dieu par excellence, et en tant que tels ils sont « sel de la terre » et « lumière du monde ».

Par ailleurs, cette double affirmation de l’identité des disciples est aussi une exhortation ou même un avertissement implicite. Les disciples sont appelés et rappelés à être toujours comme ils sont en vertu de leur adhésion au Christ. En fait, la nuance exhortative-admonitive des phrases semble même celle principale, étant donné que Jésus mentionnera plus tard la fin tragique du sel qui perd sa nature, et lui-même exhortera ses disciples dans la conclusion du discours à faire briller leur lumière devant les hommes : « que votre lumière brille devant les hommes… ». L’identité des disciples de Jésus sera aussi leur mission.

Le second aspect concerne le sujet des déclarations qui est la deuxième personne du pluriel, le “Vous”. Apparemment, on souligne ainsi la vocation-identité collective communautaire des disciples du Christ. L’accent est mis surtout sur le témoignage de toute la communauté des disciples, aussi d’après ce que Jésus-Ressuscité a dit à ses fidèles avant l’Ascension : « Vous serez mes témoins » (cf. Act 1,8). L’exhortation concerne tous, et donc chacun des disciples. Elle engage certainement la responsabilité de chaque croyant d’être à la hauteur de sa propre “nature chrétienne”, parce que la sainteté de l’un peut aider beaucoup de gens, alors que le scandale d’un autre nuit à la réputation de tous. Toutefois, il ne s’agit pas ici de l’appel adressée aux individus, exhortés à devenir des “champions” superstars pour éclairer le monde et sauver la terre de façon isolée, chacun avec ses qualités personnelles, mais de la vocation et de la mission de toute la communauté en tant que telle. Ce point est très important, mais apparemment pas très accentué. Ce caractère communautaire sera donc fondamental pour les disciples du Christ dans l’accomplissement de la mission de leur Maître et Seigneur où qu’ils soient. À ce sujet, il faut relire l’important enseignement du pape François dans le Message pour la Journée mondiale des missions de l’année dernière : une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé. […] D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

  1. « Le sel de la terre » et « la lumière du monde » – Une vocation-mission “mondiale”, universelle et totalisante

Alors, l’identité-mission chrétienne, celle de toute la communauté chrétienne, est révélée par Jésus avec les deux images parallèles et complémentaires : « sel de la terre » et « lumière du monde ». Tandis que chacune d’elles a sa propre signification symbolique à explorer plus tard, on peut déjà entrevoir un dénominateur commun pour tous les deux : la valeur “mondiale”, universelle et totalisante de la vocation-mission des chrétiens. À ce propos, je laisse la parole à saint Jean Chrysostome avec son célèbre commentaire :

Vous êtes le sel de la terre, dit le Seigneur. Ce n’est pas pour votre propre vie, veut-il dire, mais c’est pour le monde entier que la Parole vous est confiée. Car ce n’est pas à deux villes, à dix, à vingt, ou à un seul peuple que je vous envoie, comme jadis les prophètes, mais à la terre, à la mer, au monde entier, qui est plongé dans le mal. […]

Voyez-vous comment Jésus Christ montre discrètement qu’ils sont supérieurs aux prophètes ? Il ne dit pas qu’ils sont chargés d’instruire la Palestine, mais la terre entière. Ne vous étonnez donc pas, leur dit-il, si, en négligeant les autres, c’est à vous que je m’adresse et si je vous envoie vers de si grands dangers. Considérez en effet à combien de villes, de territoires, de nations je vais vous envoyer pour y présider. Aussi je ne veux pas seulement que vous soyez pleins de sagesse, mais que vous rendiez les autres pareils à vous. Car si vous ne le faites pas, c’est que vous n’avez même pas assez de sagesse pour vous. […]

Ensuite, il passe à une autre comparaison, plus noble : Vous êtes la lumière du monde. Il répète : du monde, non pas d’un seul peuple ou de vingt villes, mais de toute la terre. Et il s’agit d’une lumière intelligible, supérieure à celle du soleil, de même qu’il s’agissait tout à l’heure d’un sel spirituel. D’abord le sel, ensuite la lumière, pour t’enseigner quelle est l’importance du gain procuré par une parole pénétrante, l’avantage apporté par une doctrine vraiment sainte : c’est de lier l’auditeur, de ne pas lui permettre le relâchement, de l’amener à considérer la vertu. Une ville située sur la montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. Par ces paroles encore, il les pousse à une vie rigoureuse, il leur enseigne à être des soldats vigilants parce qu’ils sont exposés à tous les yeux et qu’ils auront à combattre en plein théâtre du monde.

(Voir le commentaire complet du saint docteur de l’Église ci-joint plus bas)

Ajoutons juste quelques notes sur les expressions « sel de la terre » et « lumière du monde ». Alors que la seconde implique la fonction de la lumière pour le monde, l’expression « sel de la terre » semble indiquer simplement l’origine de ce « sel » selon l’opinion populaire à cette époque. (Ce sel pourrait aussi « perdre » sa saveur avec le temps, comme mentionné dans la parole de Jésus). Pour la fonction du sel, en revanche, la profonde réflexion de saint Jean Chrysostome à cet égard mérite d’être mentionnée :

Vous êtes le sel de la terre. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ont-ils remis en bon état ce qui était pourri ? Pas du tout. Il n’est pas possible d’améliorer ce qui est déjà corrompu, en y mettant du sel. Ils n’ont pas fait cela. Mais on avait préalablement rénové ce qu’on leur avait confié, après l’avoir délivré de son infection. C’est alors que les disciples salaient cette pâte afin de la garder dans la nouveauté donnée par leur Maître. Car délivrer de la pourriture du péché, ce fut l’action bienfaisante du Christ ; mais ne plus y laisser revenir, c’était la tâche à laquelle les disciples devaient donner leurs soins et leurs efforts.

Poursuivant le raisonnement du Saint, nous pouvons métaphoriquement affirmer cette vérité : Le Christ qui sauve et purifie de la corruption est effectivement le “sel spécial” de l’humanité, tandis que les disciples sont appelés à être le sel pour sa conservation et, on peut ajouter, à donner du goût à la vie humaine, précisément en vertu de la puissance du “sel spécial” qu’est le Christ. Les disciples sont sel dans le sel, comme ils seront lumière dans la lumière pour le monde, parce que leur lumière vient de Dieu qui est Lumière (cf. Jn 1,5) et de Jésus “Lumière de la Lumière”, comme nous le professons dans le Credo de l’Église. Jésus lui-même est décrit au début de ses activités comme une lumière qui brille dans la Galilée d’Israël et des nations qui vivaient dans les ténèbres, (cf. Mt 4,12-16; aussi Jn 1,5.9). Il déclarera alors significativement : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jn 8,12; cf. 9,5).

La toute dernière affirmation met en évidence, d’une part, la vocation des disciples à être lumière en suivant la Lumière qui est Jésus, et d’autre part, précise que le don de lumière, apporté par Jésus au monde, ne se réfère pas seulement à l’illumination de l’esprit, mais aussi et surtout à toute la vie en Dieu dans son ensemble. Les disciples sont insérés dans cette chaîne de transmission : ils ont reçu la lumière de la vie de Dieu en Jésus et maintenant ils sont appelés à la transmettre aux autres, et cela naturellement vient d’une vie authentique et joyeuse avec et en Christ malgré tout.

  1. « Que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père »

À lumière de ce qui précède, l’exhortation finale de Jésus mentionnée ci-dessus ne veut pas recommander une sorte “d’ostentation” des bonnes œuvres (« ce que vous faites de bien ») de la part des disciples. Ça souligne plutôt un aspect fondamental de leur vocation : tant que les disciples suivent le Christ et persévèrent avec Lui en Lui, ils ont la lumière de la vie qui brille automatiquement devant les hommes (comme le dit un dicton chinois et vietnamien « celui qui a l’arôme, le parfum se répand naturellement »). Ils deviennent à l’image de la vraie cité sainte de Dieu qui ne peut jamais rester cachée, car elle est « située sur une montagne » ; ils constituent cette Jérusalem, appelée par Dieu à travers les prophètes de l’AT à devenir réellement la lumière des nations à la fin des temps. Aussi, comme « on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison » (Mt 5,15), ce ne seront pas les disciples qui devront s’efforcer de démontrer leur lumière à tous, mais Dieu lui-même. Lui qui a allumé en eux la lumière de la vie divine, Il les amènera à éclairer « tous ceux qui sont dans la maison » comme il veut, quand il veut et aussi longtemps qu’il veut.

Notons que la référence particulière aux « bonne œuvres » des disciples comme partie fondamentale de leur identité-mission de lumière ne concerne pas seulement les bonnes œuvres individuelles, mais toute la vie en Dieu, enracinée dans la première bonne œuvre demandée par Dieu et nécessaire au salut de l’homme : la foi en Jésus-Christ Fils de Dieu (cf. Jn 6,29: « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »). Cette foi authentique, entendue comme fidélité à Dieu et au Christ, par nature « agit par la charité » (Gal 5,6), telle qu’elle est enseignée par Saint Paul et tant soulignée par Saint Jacques (cf. Jc 2). On pouvait donc lire entre les lignes l’insistance du Christ lui-même : que la lumière de votre foi, active par la charité, brille d’abord devant les hommes, pour qu’ils voient et rendent « gloire à votre Père qui est aux cieux ». Et que cette lumière d’amour réciproque brille surtout parmi les disciples de Jésus parce qu’Il a lui-même exhorté : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,35), et Il a prié le Père, « Qu’ils [les disciples] deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé » (Gv 17,23).

Pape François, Message pour la Journée mondiale des missions 2022  « Vous serez mes témoins » (Ac 1, 8)

Une relecture d’ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l’appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l’Église et par mandat de l’Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s’il y a quelqu’un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d’évangélisation, il l’accomplit et devra toujours l’accomplir en communion avec l’Église qui l’a envoyé. Comme l’enseigne saint Paul VI dans l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, un document qui m’est très cher : « Évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Église » (n. 60). En effet, ce n’est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D’où l’importance essentielle de la présence d’une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

SERMON DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉVANGILE DE MATTHIEU 

Le sel de la terre

Vous êtes le sel de la terre, dit le Seigneur. Ce n’est pas pour votre propre vie, veut-il dire, mais c’est pour le monde entier que la Parole vous est confiée. Car ce n’est pas à deux villes, à dix, à vingt, ou à un seul peuple que je vous envoie, comme jadis les prophètes, mais à la terre, à la mer, au monde entier, qui est plongé dans le mal. En disant : Vous êtes le sel de la terre, il leur montrait que toute la nature humaine était affadie et corrompue par le péché. C’est pourquoi il exige de ses disciples les vertus qui sont les plus nécessaires et les plus efficaces chez ceux qui ont la charge de la multitude. En effet, celui qui est doux, abordable compatissant et juste ne renferme pas en lui-même ses bonnes actions, mais il cherche à en faire comme des sources qui coulent pour l’utilité d’autrui. De même, celui qui a le cœur pur, qui est un artisan de paix, qui est persécuté pour la vérité, consacre sa vie au bien commun.

Ne croyez pas, leur dit-il, que vous serez appelés à des combats ordinaires et que vous n’aurez à rendre compte que d’affaires sans importance : Vous êtes le sel de la terre. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ont-ils remis en bon état ce qui était pourri ? Pas du tout. Il n’est pas possible d’améliorer ce qui est déjà corrompu, en y mettant du sel. Ils n’ont pas fait cela. Mais on avait préalablement rénové ce qu’on leur avait confié, après l’avoir délivré de son infection. C’est alors que les disciples salaient cette pâte afin de la garder dans la nouveauté donnée par leur Maître. Car délivrer de la pourriture du péché, ce fut l’action bienfaisante du Christ ; mais ne plus y laisser revenir, c’était la tâche à laquelle les disciples devaient donner leurs soins et leurs efforts.

Voyez-vous comment Jésus Christ montre discrètement qu’ils sont supérieurs aux prophètes ? Il ne dit pas qu’ils sont chargés d’instruire la Palestine, mais la terre entière. ~ Ne vous étonnez donc pas, leur dit-il, si, en négligeant les autres, c’est à vous que je m’adresse et si je vous envoie vers de si grands dangers. Considérez en effet à combien de villes, de territoires, de nations je vais vous envoyer pour y présider. Aussi je ne veux pas seulement que vous soyez pleins de sagesse, mais que vous rendiez les autres pareils à vous. Car si vous ne le faites pas, c’est que vous n’avez même pas assez de sagesse pour vous. ~

Si les autres s’affadissent, ils peuvent revenir par votre intermédiaire ; mais si ce malheur vous arrivait, vous entraîneriez les autres à leur perte en même temps que vous. C’est pourquoi, plus importantes sont les affaires qui vous sont confiées, plus vous devez déployer d’ardeur. D’où cette parole : Si le sel n’a plus de saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors, et les gens le piétinent. ~

Jésus venait de leur dire : ~ Si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous. Il ne veut pas que ces paroles leur fassent craindre de se montrer, et c’est pourquoi il leur dit : « Si vous n’êtes pas prêts à tout cela, c’est en vain que vous avez été choisis. ~ Si la calomnie est inévitable, elle ne vous fera aucun mal, mais elle témoignera de votre fermeté. Au contraire, si vous avez peur et si vous abandonnez la vigueur qui vous convient, vous tomberez dans des malheurs bien pires : tout le monde dira du mal de vous et vous méprisera. C’est cela, être piétiné par les gens ».

Ensuite, il passe à une autre comparaison, plus noble : Vous êtes la lumière du monde. Il répète : du monde, non pas d’un seul peuple ou de vingt villes, mais de toute la terre. Et il s’agit d’une lumière intelligible, supérieure à celle du soleil, de même qu’il s’agissait tout à l’heure d’un sel spirituel. D’abord le sel, ensuite la lumière, pour t’enseigner quelle est l’importance du gain procuré par une parole pénétrante, l’avantage apporté par une doctrine vraiment sainte : c’est de lier l’auditeur, de ne pas lui permettre le relâchement, de l’amener à considérer la vertu. Une ville située sur la montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. Par ces paroles encore, il les pousse à une vie rigoureuse, il leur enseigne à être des soldats vigilants parce qu’ils sont exposés à tous les yeux et qu’ils auront à combattre en plein théâtre du monde.

 

(Photo: Pexels.com / Quang Nguyen Vinh)

 

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