Les trois premières phrases de Jésus pour ses disciples
Les trois premières phrases de Jésus pour ses disciples
- Par le père Dinh Anh Nhue Nguyen, o.f.m. Conv., secrétaire général de l'Union pontificale missionnaire
2ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (ANNÉE B)
1S 3, 3b-10.19; Ps 39; 1Co 6, 13c-15a. 17-20; Jn 1, 35-42
Les trois premières phrases de Jésus pour ses disciples
Après les fêtes du temps de Noël et la dernière, le Baptême du Seigneur, ce premier dimanche « ordinaire » nous offre un évangile sur l’appel des deux premiers disciples de Jésus. Ce récit, de l’évangile selon saint Jean, est riche de détails significatifs pour la vie de tout chrétien et chrétienne de tous temps, disciple du Christ. Dans cet épisode, les paroles de Jésus, trois phrases concises, mettent en relief quelques points fondamentaux qui nous font encore réfléchir aujourd’hui, sur notre chemin chrétien et missionnaire pour la nouvelle année 2024.
- « Que cherchez-vous ? » : Une prise de conscience nécessaire
La toute première phrase de Jésus, dans le déroulement de l’évangile de Jean, est adressée aux deux disciples potentiels sous forme de demande ; « Que cherchez-vous ? ». Cela nous fait entrevoir, tout d’abord, la manière habituelle par laquelle Jésus échange avec les personnes, ainsi que cela apparaît dans les récits évangéliques. Il préfère toujours poser des questions qui inviteront les interlocuteurs à réfléchir et à trouver une réponse par eux-mêmes ou peut-être avec lui. Nous repensons ici aux premières paroles de Jésus dans l’évangile de Luc, qui représentent justement une question adressée à ses parents, lorsqu’ils le retrouvent au Temple : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? » (Lc 2,49). Pour Marie et Joseph, cette phrase est sûrement un peu dure à entendre, mais elle reste certainement gravée dans leur cœur pour une « réflexion » permanente ! Et il en est de même pour l’affirmation suivante, même si elle est faite sous forme de question (sic !): « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? ». Jésus était et est le génie des questions, et il continue à nous parler par ses interrogations laissées dans les pages de l’Évangile, et à « titiller » ses auditeurs. Nous ne laissons pas ces questions « tomber dans le vide » (pour utiliser l’expression biblique qui décrit l’attitude de Samuel face aux paroles de Dieu ; première lecture), et nous ne sous-estimons pas leur force bénéfique pour notre vie spirituelle et missionnaire.
En effet, il faudrait toujours écouter avec plus d’attention, et s’attarder davantage sur elles, pour entrer dans un dialogue toujours plus profond avec lui, Maître et Seigneur. De plus, il faut le remercier pour l’inquiétude salutaire qu’il nous met dans le cœur de temps en temps avec ses questions, parfois difficiles et incompréhensibles, parfois apparemment passagères et « inoffensives ». Dans tous les cas, prêtons la plus grande attention (en suivant son exhortation si fréquente: « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Mc 4,0) et laissons-nous guider par lui dans la recherche d’une réponse dans notre vie chrétienne et missionnaire.
Dans l’évangile de ce jour, la question de Jésus à ses potentiels disciples comporte une nécessaire prise de conscience pour le suivre: « Que cherchez-vous ? ». Une telle demande nous fait penser à celle semblable adressée à Pilate après qu’il a demandé à Jésus s’il est le roi des Juifs: « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » (Jn 18,34)
La question de l’identité réelle de Jésus est toujours fondamentale quand on entre en relation avec lui. En d’autres termes, celui qui s’approche de Jésus sera toujours appelé à approfondir la vision propre qu’il a de Lui et à discerner son intention de le suivre: « Que cherchez-vous ? »
Ces deux premiers disciples éventuels vont suivre Jésus, presque par curiosité, après que Jean-Baptiste, leur maître, l’avait annoncé: « Voici l’Agneau de Dieu ! » Comme tout le peuple d’Israël à l’époque, les deux attendaient le roi-messie, le lion de la tribu de Juda. Et là, de manière ironique, comme dans la vision du livre de l’Apocalypse (cf. Ap 5,5-6) on présente Jésus, « l’Agneau de Dieu », destiné à être égorgé, immolé pour le péché du monde. Ils cherchaient un lion fort et invincible, et ils ont trouvé l’agneau, doux et docile. Ils sont alors invités à entrer dans ce mystère de Dieu en Jésus, à prendre conscience de la véritable identité de la personne divine en qui ils croient, et donc à purifier leur intention de le suivre. Ainsi, la question aux deux premiers disciples sera intrinsèquement liée à celle de Jésus à l’autre disciple, Marie de Magdala, à l’entrée du sépulcre vide au matin de la résurrection : « Qui cherches-tu ? » (Jn 20,15) Et ces deux questions resteront pour toujours une invitation permanente à chaque disciple en tout temps, pour grandir constamment dans la compréhension de Jésus, et pour re renouveler constamment dans la foi en lui et dans la collaboration avec lui pour porter en avant la mission d’évangélisation divine dans le monde jusqu’à son retour. Y a-t-il encore quelqu’un qui, ici et maintenant, se penche sur les interrogations de Jésus ? Ou bien nous sommes nous endormis dans une indifférence et une fatigue spirituelle, découragés par les crises, les échecs et le difficultés de la vie ? Jésus, « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur le Terre ? » (Lc 18,8). Trouvera-t-il encore quelqu’un qui le cherche vraiment, qui vit et partage avec joie la foi en lui avec les autres ?
- « Venez, et vous verrez », « … et ils restèrent auprès de lui ce jour-là »: L’invitation fondamentale de Jésus et l’action nécessaire pour le suivre.
Curieusement, aux deux qui voulaient suivre Jésus et qui lui demandent symboliquement où il demeure, il ne fournit aucune réponse concrète, si ce n’est une invitation apparemment vague: « Venez et vous verrez ». Il s’agit pourtant d’une invitation fondamentale qui demande encore une prise de conscience concrète pour agir immédiatement. Jésus a évité de donner l’adresse de sa demeure, peut-être parce qu’il était effectivement l’homme « sans domicile fixe » pour utiliser une expression de notre temps, comme il parlait de lui-même, répondant par ailleurs à une question similaire d’un scribe pour le suivre: (Lc 9,58: « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête »).
Mais dans l’épisode avec les deux premiers disciples potentiels, le sens des mots de Jésus va au-delà de toute interprétation matérielle. « Venez et vous verrez » est une double invitation de Jésus, à tous ceux qui le cherchent, à « venir » à lui et à « voir », c’est-à-dire à expérimenter et à apprendre, les choses divines, paroles et actions manifestées par lui. Comme lui-même invitera par la suite: « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme » (Mt 11,28-29). Le but et le résultat final de ce « venir et voir » sera de demeurer avec Jésus et en Jésus, comme cela est souligné dans le récit évangélique pour les deux apôtres.
Dans la même Parole de Dieu il faut insister sur l’importance de « demeurer » avec Jésus pour ses disciples qui seront ensuite envoyés en mission. L’évangéliste Marc souligne que Jésus a choisi les douze disciples-apôtres, « pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons » (Mc 3,14-15). La priorité, ni plus chronologique que logique, est d’être avec lui, de rester d’abord et toujours avec lui pour apprendre et « améliorer » chaque jour l’art de l’évangélisation selon son cœur. Oui, seulement en demeurant avec Jésus et en Jésus, les disciples sont formés à son école et conformés à son esprit et à son cœur, pour pouvoir penser et toujours agir, non selon la mentalité humaine, mais selon l’esprit de Dieu. Il s’agit de la nécessité particulièrement urgente de nos jours, à une époque de confusion et de turbulence, d’apprendre Jésus et avec lui et en lui, d’apprendre Dieu.
C’est seulement dans le communion avec Jésus Maître et Seigneur que chaque disciple acquiert et développe la capacité divine d’« avoir le regard tourné vers le haut pour apprendre aussi à voir la réalité d’en haut », sur laquelle le pape François a voulu insister lors de la Messe de l’Epiphanie, en méditant sur les actes des Mages. Voici ses paroles pressantes à relire dans leur intégralité :
Frères et sœurs, le regard tourné vers le ciel ! Nous devons avoir le regard tourné vers le haut pour apprendre aussi à voir la réalité d’en haut. Nous en avons besoin sur le chemin de la vie pour nous faire accompagner par l’amitié du Seigneur, par son amour qui nous soutient, par la lumière de sa Parole qui nous guide comme une étoile dans la nuit. Nous en avons besoin sur le chemin de la foi, afin qu’elle ne se réduise pas à un ensemble de pratiques religieuses ou à un habit extérieur, mais qu’elle devienne un feu qui brûle en nous et qu’elle nous fasse devenir des chercheurs passionnés du visage du Seigneur et des témoins de son Évangile. Nous en avons besoin dans l’Église, où, au lieu de nous diviser selon nos idées, nous sommes appelés à remettre Dieu au centre.
En une seule réplique, celui qui demeure avec Jésus trouvera son trésor qui est lui-même. Il apprendra son regard, ses sentiments, son zèle pour annoncer l’Évangile au monde. Il pourra ensuite partager Jésus avec les autres, en commençant par ses voisins et sa famille, et il pourra amener de manière naturelle à Jésus, comme André, un des deux qui a suivi en premier Jésus et qui est demeuré en lui en ce jour mémorable, gravé dans l’esprit au point de pouvoir indiquer l’heure de la rencontre : « C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi) ».
- « Tu es Simon, … tu t’appelleras Kèphas »: Une transformation nécessaire
Nous terminons par la troisième et dernière phrase de Jésus, qui est une déclaration. (Nous avons ainsi les trois premières phrases de Jésus sous diverses formes ; d’abord une question, ensuite une invitation et enfin une déclaration). Il s’agit de l’affirmation que Jésus prononce avec autorité pour le nouveau nom de Simon, frère d’André et fils de Jean ; « tu t’appelleras Kèphas », phrase hébraïque, rapportée aussi par Paul, qui signifie Pierre en grec, c’est-à-dire « rocher » dans notre langue. À la différence de l’évangile de Matthieu qui mentionne le changement de nom de Simon à Pierre après sa profession de foi, l’évangéliste Jean rapporte le fait déjà à la première rencontre entre Jésus et Pierre sans que ce dernier ne dise quoi que ce soit de louable. De plus s’ajoute une description indiquant l’action de Jésus: « il posa son regard sur lui ». Tout s’ajoute pour accentuer l’amour particulier de Jésus et le caractère totalement gratuit du don du nouveau nom pour celui qui sera effectivement le « rocher » des Apôtres.
Nous savons que, dans la tradition biblique juive, le nom indique l’identité et la mission. Jésus, en fixant le regard sur lui, change le nom de Simon avec autorité divine (parce qu’une telle action dans la Bible relève seulement de Dieu), lui donne ipso facto une nouvelle identité et une nouvelle mission pour le suivre. Pour cette mission avec lui, Jésus marque maintenant en Pierre une transformation nécessaire, que le disciple est appelé à vivre ensuite en permanence.
Ce qui est arrivé à Simon Pierre est une leçon utile pour nous tous, ses disciples-missionnaires. Nous sommes invités à toujours nous rappeler le don de notre nouvelle identité et de notre mission avec le Seigneur à travers notre baptême et notre consécration religieuse ou sacerdotale. Cela implique une transformation existentielle déjà accomplie par le Seigneur, mais qui demande à chacun d’avoir une mémoire reconnaissante et un engagement profond pour se laisser transformer par le Seigneur toujours plus avant sur le chemin missionnaire. Que le Seigneur nous aide avec ses questions concrètes, avec ses invitations, que nous devrons accueillir plus souvent, et avec la force de son amour qui transforme tout notre être.
Pape François, exhortation apostolique post-synodale aux jeunes et à tout le peuple de Dieu, Christus vivit
- L’amitié est si importante que Jésus se présente comme un ami : « Je ne vous appelle plus serviteurs mais je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Par la grâce qu’il nous donne, nous sommes élevés de telle sorte que nous sommes réellement ses amis. Nous pouvons l’aimer du même amour qu’il répand en nous, étendant son amour aux autres, dans l’espérance qu’eux aussi trouveront leur place dans la communauté d’amitié fondée par Jésus-Christ. Et même s’il est déjà pleinement heureux, ressuscité, il est possible d’être généreux envers lui, en l’aidant à construire son Royaume en ce monde, en étant ses instruments pour porter son message et sa lumière, et surtout son amour, aux autres (cf. Jn 15, 16). Les disciples ont entendu l’appel de Jésus à l’amitié avec lui. C’est une invitation qui ne les a pas forcés, mais qui a été proposée délicatement à leur liberté : il leur dit « Venez et voyez », et « ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1, 39). Après cette rencontre, intime et inespérée, ils ont tout laissé et ils ont été avec lui.
- L’amitié avec Jésus est indéfectible. Il ne s’en va jamais, même si parfois il semble être silencieux. Quand nous en avons besoin, il se laisse rencontrer par nous (cf. Jr 29, 14) et il est à nos côtés, où que nous allions (cf. Jos 1, 9). Car il ne rompt jamais une alliance. Il demande que nous ne l’abandonnions pas : « Demeurez en moi » (Jn 15, 4). Mais si nous nous éloignons, « il reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2Tm 2, 13).
Jean Paul II, exhortation apostolique à l’épiscopat, au clergé, aux ordres et aux congrégations religieux aux sociétés de vie apostolique aux instituts séculiers sur la vie consacrée et sa mission dans l’Église et dans le monde, Vita consecrata
- […] Il faut avoir foi dans le Seigneur Jésus, qui continue à appeler à sa suite, et se confier à l’Esprit Saint, auteur et inspirateur des charismes de la vie consacrée. Heureux de voir l’action de l’Esprit, qui rajeunit l’Épouse du Christ, en faisant s’épanouir la vie consacrée dans de nombreux pays, nous devons adresser une prière instante au Maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers dans son Église, afin de faire face aux urgences de la nouvelle évangélisation (cf. Mt 9, 37-38). Hormis la promotion de la prière pour les vocations, il est urgent d’encourager fortement, par une annonce explicite et par une catéchèse adaptée, ceux qui sont appelés à la vie consacrée pour qu’ils donnent une réponse libre, mais prompte et généreuse, qui rend opérante la grâce de la vocation.
L’invitation de Jésus : « Venez et voyez » (Jn 1, 39) demeure encore aujourd’hui la règle d’or de la pastorale des vocations. Celle-ci tend à montrer, à l’exemple des fondateurs et des fondatrices, l’attrait de la personne du Seigneur Jésus et la beauté du don total de soi pour la cause de l’Évangile. La première tâche de tous les consacrés et de toutes les consacrées consiste donc à proposer courageusement, par la parole et par l’exemple, l’idéal de la sequela Christi, en affermissant ensuite la réponse aux motions de l’Esprit dans le cœur des personnes appelées.
Après l’enthousiasme de la première rencontre avec le Christ, il faudra évidemment l’effort patient de la réponse quotidienne, qui fait de la vocation une histoire d’amitié avec le Seigneur. À cette fin, la pastorale des vocations aura recours à des aides appropriées, comme la direction spirituelle, pour nourrir cette réponse d’amour personnel envers le Seigneur, condition essentielle pour devenir disciple et apôtre de son royaume.
Pape Francois, Angélus, 14 janvier 2018
Comme lors de la fête de l’Epiphanie et de celle du baptême de Jésus, la page de l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Jn 1, 35-42) propose également le thème de la manifestation du Seigneur. Cette fois, c’est Jean-Baptiste qui l’indique à ses disciples comme «l’Agneau de Dieu» (v. 36), en les invitant à le suivre. Il en est ainsi pour nous: Celui que nous avons contemplé dans le mystère de Noël, nous sommes à présent invités à le suivre dans la vie quotidienne. L’Evangile d’aujourd’hui nous introduit donc parfaitement dans le temps liturgique ordinaire, un temps qui sert à animer et à vérifier notre chemin de foi dans la vie quotidienne, dans une dynamique qui se déroule entre épiphanie et sequela, entre manifestation et vocation.
Le récit de l’Evangile indique les caractéristiques essentielles de l’itinéraire de foi. Il existe un itinéraire de foi, et c’est l’itinéraire des disciples de tous les temps, le nôtre aussi, à partir de la question que Jésus pose aux deux personnes qui, poussés par Jean-Baptiste, se mettent à le suivre: «Que cherchez-vous?» (v. 38). C’est la même question que, le matin de Pâques, le Ressuscité adressera à Marie-Madeleine: «Femme, qui cherches-tu?» (Jn 20, 15). Chacun de nous, en tant qu’être humain, est à la recherche: recherche de bonheur, recherche d’amour, d’une vie bonne et pleine. Dieu le Père nous a donné tout cela dans son Fils Jésus.
Dans cette recherche, le rôle d’un vrai témoin est fondamental: d’une personne qui a parcouru le chemin en premier et qui a rencontré le Seigneur. Dans l’Evangile, Jean-Baptiste est ce témoin. C’est pourquoi il peut orienter ses disciples vers Jésus, qui les fait participer à une nouvelle expérience en disant: «Venez et voyez» (v. 39). Et ces deux personnes ne pourront plus oublier la beauté de cette rencontre, au point que l’évangéliste note même l’heure: «Il était environ quatre heures de l’après-midi» (ibid.). Seule une rencontre personnelle avec Jésus engendre un chemin de foi et un chemin pour devenir un disciple. Nous pourrons faire de nombreuses expériences, réaliser beaucoup de choses, établir des relations avec de nombreuses personnes, mais seul le rendez-vous avec Jésus, à l’heure que Dieu connaît, peut donner un sens plénier à notre vie et rendre féconds nos projets et nos initiatives.
(Sur la photo: Capharnaüm, la ville où Jésus aurait vécu et choisi ses premiers disciples. Photo: Flickr / Simon Baldwin)
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