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Saint François de Laval

Père de la Nouvelle-France et pasteur missionnaire audacieux

Le territoire de la Nouvelle-France, en 1657, compte tout au plus deux mille habitants et le dynamisme vital de la colonisation se dégrade. Les intrigues politiques s’entremêlent et le commerce se trouve totalement paralysé. La guerre avec les Iroquois laisse notamment dans son sillage une suite considérable de victimes massacrées incluant plusieurs membres du clergé français. Les jésuites et les promoteurs de la Nouvelle-France réclament conséquemment l’envoi d’un évêque susceptible de redresser la situation, et leur choix se pose sur un homme d’une grande piété, doté d’une riche personnalité : François de Laval.

Animé d’une foi profonde et d’un esprit innovateur, le prélat marquera l’histoire du Canada en jetant les bases d’une Église communautaire et missionnaire, en mettant sur pied de grandes institutions et en léguant à notre société une œuvre exceptionnelle.

Un bâtisseur visionnaire, modèle pour l’évangélisation du monde moderne

François de Laval naît en Normandie, le 30 avril 1623, dans une grande famille de la noblesse française. Aspirant dès l’âge de 8 ans à la vie religieuse, ses parents confient son éducation aux jésuites, auprès de qui il étudie et s’épanouit. À 20 ans, débute pour lui un parcours d’études de théologie qui le promet à une brillante carrière ecclésiastique et qui soulève en lui un intérêt marqué pour la mission en Nouvelle-France. Cet attrait s’intensifie vivement à côtoyer, entre autres, les pères jésuites Énnemond Massé, missionnaire pionnier en Nouvelle-France, et Gabriel Lalemant, qui deviendra l’un des huit glorieux martyrs canadiens.

François de Laval est âgé de 23 ans lorsqu’il reçoit la prêtrise. Il est nommé très tôt archidiacre du diocèse d’Évreux, territoire de vaste envergure. Il s’acquitte de ce mandat avec adresse récoltant au passage une notoriété d’humble et grand moissonneur. Consacré évêque en décembre 1658, exempt de responsabilité diocésaine, il se prépare à partir en mission vers l’Asie, mais la main de la Providence le surprend en répondant à la profonde aspiration de son cœur… Les instances dirigeantes le réclament résolument en Nouvelle-France pour y exercer ses fonctions épiscopales.

François de Laval débarque donc à Québec, le 16 juin 1659, comme vicaire apostolique. Son territoire qui ne compte que 27 prêtres est d’une ampleur impressionnante, la Nouvelle-France s’étendant de la Baie d’Hudson à la Louisiane et de l’Acadie jusqu’aux plaines de l’Ouest canadien. Sa nouvelle fonction ne lui donnant pas les pouvoirs étendus d’un évêque, il s’active d’abord avec persévérance, et non sans heurts, à faire reconnaître son autorité auprès du gouverneur, des communautés religieuses et des colons. Il mènera deux mandats à titre de gouverneur provisoire. Il mettra également beaucoup d’ardeur à nouer des liens avec les autochtones et à défendre leur dignité en livrant par exemple un combat acharné contre leur exploitation générée par le trafic d’alcool.

Habile dirigeant, instigateur d’un temps nouveau, il se consacre vigoureusement à bâtir notre Église. Il fonde le Séminaire de Québec en 1663, puis une communauté de prêtres séculiers chargée de la formation du clergé local et du service paroissial. Il érige dans la règle canonique la première paroisse en Nouvelle-France, « Notre-Dame-de-Québec » dont l’intégration, en 1674, dans le nouvel évêché de Québec a pour conséquence de transformer un territoire de mission en une Église structurée (au milieu du XIXe siècle, les paroisses de la vallée du Saint-Laurent serviront à l’aménagement du système municipal). Pour répondre aux vocations sacerdotales, appelées à foisonner, il instaure en 1668 le petit Séminaire de Québec, ainsi qu’une école d’arts et de métiers pour instruire les jeunes gens qui n’aspirent pas à la prêtrise ou à une carrière libérale.

Lorsque Québec acquiert officiellement le statut de diocèse, en 1674, Mgr de Laval devient le premier évêque de la Nouvelle-France et le demeure jusqu’en 1688. Il meurt à Québec, le 6 mai 1708, et sa dépouille est inhumée dans la cathédrale.

François de Laval est déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II, le 22 juin 1980, et canonisé par le pape François le 3 avril
2014.

Frère Siloan

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