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Veillée pascale – Résurrection du Seigneur

Veillée pascale - Résurrection du Seigneur
- Par le père Dinh Anh Nhue Nguyen, o.f.m. Conv., secrétaire général de l'Union pontificale missionnaire

VEILLÉE PASCALE : RÉSURRECTION DU SEIGNEUR

1ª: Gn 1,1-2,2; Ps 103; 2ª: Gn 22,1-18; Ps 15; 3ª: Ex 14,15-15,1a; Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18; 4a: Is 54,5-14; Ps 29; 5ª: Is 55,1-11; Is 12,2-6; 6ª: Ba 3,9-15.32-4,4; Ps 18; 7a: Ez 36,16-17a.18-28; Ps 41; Épître: Rm 6,3b-11; Ps 117; Lc 24,1-12

L’accomplissement de toute la mission de Jésus

En entrant dans le Triduum pascal, réaffirmons ce qui a été mentionné dans l’introduction du commentaire du Dimanche des Rameaux : « [La célébration de la Semaine sainte et du Triduum pascal] ce n’est pas un simple rappel de ce qui s’est déroulé dans le passé, mais une mise en œuvre du mystère de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus pour nous dans le présent. Nous sommes invités à revivre ces événements, à y participer davantage, à mourir à nous-mêmes pour une nouvelle vie dans le Christ et en Dieu. Il sera   essentiel d’écouter de façon attentive la Parole de Dieu qui nous parle abondamment (…). De plus, une attitude de recueillement et de méditation sur ce qui a été entendu est nécessaire pour entrer dans la profondeur du mystère célébré ».

La dernière action de Jésus (dans l’attente de la résurrection)

Dans le récit de la passion selon saint Jean, après le dernier mot mentionné, Jésus, « inclinant la tête, il remit l’esprit ». Nous avons ici une autre subtilité théologique à souligner. L’expression peut simplement indiquer l’acte de mourir de Jésus, en expirant son dernier souffle (un simple « expiré »). Néanmoins, cette construction de la phrase implique aussi une action de donner l’esprit qui est en Jésus. Dans la vision théologique de l’évangéliste, le dernier souffle de Jésus est sa dernière action de livre/donner/d’offrir au monde, ou plutôt à l’univers, son propre esprit pour une nouvelle création : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21,5). Comme à la fondation du monde, l’Esprit de Dieu planait sur le chaos et remplissait l’univers informe (cf. Gn 1,1-2). Ainsi maintenant du haut de la Croix du Calvaire, l’Esprit remplit encore une fois l’univers qui est déformé à cause des péchés, pour signaler l’aube d’une nouvelle histoire, même si tout était encore dans les ténèbres en attendant la Lumière qui brillera. (À suivre : Messe du jour de Pâques) 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGLOIRE DE NAZIANZE POUR LA PÂQUE (Oratio 45, 23-24; PG 36, 654-655)

Nous allons participer à la Pâque. Cette participation sera, maintenant encore, en figure, par le sacrement. Toutefois, ce sacrement sera plus parlant que dans la loi ancienne, car le banquet pascal, j’ose le dire, était alors très obscur : c’était une préfiguration. Mais bientôt, la Pâque sera plus parfaite et plus pure, car le Verbe y boira avec nous le vin nouveau dans le Royaume de son Père. Alors, en effet, Il nous révélera et nous enseignera ce qu’il nous a montré jusqu’ici de façon restreinte. Car elle est toujours nouvelle, la Pâque que nous pouvons connaître aujourd’hui.

[…] Offrons en sacrifice, non pas de jeunes taureaux ni des agneaux portant cornes et sabots – offrandes mortes et insensibles – ; offrons à Dieu un sacrifice de louange sur l’autel céleste, en union avec les chœurs du ciel. Ce que je vais dire va plus loin : c’est nous-mêmes que nous devons offrir à Dieu en sacrifice ; offrons-lui chaque jour toute notre activité. Acceptons tout pour le Christ ; par nos souffrances, imitons sa passion ; par notre sang honorons son sang ; montons vers la croix avec ferveur.

Si tu es Simon de Cyrène, prends la croix et suis-le. Si tu es crucifié avec lui, comme le malfaiteur, reconnais, comme cet homme juste, qu’il est Dieu. Si lui-même a été compté parmi les pécheurs à cause de toi et de ton péché, toi, deviens un homme juste à cause de lui. En te crucifiant, adore celui qui a été crucifié à cause de toi, et tire quelque profit de ta méchanceté même ; achète le salut au prix de la mort ; entre au Paradis avec Jésus, pour comprendre de quels biens tu étais exclu. Contemple les merveilles qui sont là, et laisse mourir au-dehors, avec ses blasphèmes, celui qui l’injuriait.

Si tu es Joseph d’Arimathie, réclame le corps à celui qui l’a fait mettre en croix ; que ton souci soit le rachat du monde.

Si tu es Nicodème, cet adorateur nocturne de Dieu, mets-le au tombeau avec les parfums.

Si tu es une des saintes femmes, l’une ou l’autre Marie, si tu es Salomé ou Jeanne, va le pleurer de grand matin. Sois la première à voir la pierre enlevée, à voir peut-être les anges, et Jésus lui-même.

 

 

 

(Photo: Pexels.com / Pixabay)

 

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