Animation et formation
Nous vous offrons des animations et de la formation missionnaires que nous avons mises à votre disposition pour utiliser dans vos groupes et vos communautés respectives.
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Animation proposée tirée de la vidéo Refaisons le monde ensemble
- Chant: Tous ensemble (gracieuseté Robert Lebel)
Tous ensemble, il me semble…
On pourrait changer le monde
De jour en jour, de cœur en cœur
Par des gestes d’amour
Tous ensemble, il me semble
On pourrait changer le monde
En changeant tout d’abord son cœur.
Mais pour cela ne faut-il pas tant de fois
Apprendre encore à être vrai?
Apprendre à se connaître
Être avant de paraître
S’aimer soi-même comme on est
Garder les pieds sur terre
Et fuir l’imaginaire
Des top-modèles bien trop parfaits
Mais pour cela ne faut-il pas tant de fois
Apprendre encore à fair’ tomber
Les murs d’indifférence
Les murs d’intolérance
Qui nous retiennent prisonniers?
Plus loin que la méfiance
Croire en nos différences
Et nous pourrons mieux nous aimer
Mais pour cela ne faut-il pas tant de fois
Apprendre encore à partager
Le temps et la tendresse
Le talent, la richesse?
Ne rien donner, ça n’donne rien
Le cœur est un espace
Où il y a tant de place
Où Dieu lui-même se sent bien
- Visionnez la vidéo ensemble
- Demandez aux gens de partager une ou deux choses qui ont été dites par les deux témoins ?
(Pour aider l’animateur, ci-jointe la liste de paroles dites par chacun des témoins)
Sabrina
« Nous revitaliser à la table du partage. »
« Se préparer pour et avec les autres. »
« Un lieu de rencontres fraternelles. »
« Relire nos vies à la lumière de Jésus. »
« Une Parole qui nous interpelle. »
« Être disponible pour écouter sa parole. »
« Jésus nous invite à être capables de vivre de nouvelles expériences. »
« Accepter l’invitation de Jésus à travailler ensemble. »
Luc
« La table est un moment de communion. »
« C’est une nourriture céleste. »
« Jésus est infiniment plus. »
« Jésus nourrit son peuple. »
« L’amour qui veut nous unir.’
« Les apôtres ont appris à vivre ensemble et à s’aimer. »
« L’expérience de Jésus pour changer le monde. »
« Se laisser regarder par Jésus. »
« Faisons ensemble une nouvelle histoire. »
« Jésus ne nous oublie pas. »
« N’ayons pas peur de vivre. »
« Tournons-nous vers l’Écriture pour connaître Jésus. »
« L’amour est le début et la fin. »
« Soyons plus sensibles. »
« Ne soyons pas blasés. »
- Partagez sur les 3 aspects de la spiritualité des disciples-missionnaires selon le message pour la Journée mondiale des missions 2023:
- Les cœurs brûlants
- Les yeux ouverts
- Se mettre en marche
- Avoir des cœurs brûlants en accueillant sans cesse la Parole
À ce sujet, nos deux témoins ont dit :
« Être disponible pour écouter une parole. »
« Il est bien de relire nos vies, nos expériences de deuil, de scandales, etc., à la lumière de la parole de Jésus. »
« Jésus vient au cœur de ce que nous vivons pour entretenir notre flamme intérieure et établir une alliance avec nous. »
« Toi seul a les paroles de la vie éternelle. »
« Jésus vient habiter la souffrance. Alors ayons espérance, il a vaincu le monde. »
« Jésus, l’itinérant de la compassion. »
« Comme les disciples d’Emmaüs, se rapporter aux Écritures et se laisser interpeler. »
« Une parole qui est puissance de vie. »
« L’amour est le premier mot, l’amour est aussi le dernier mot. »
– Partagez sur ce premier axe
2. Avoir des yeux ouverts à reconnaître une présence
Nos deux témoins ont dit :
« Jésus nourrit son peuple. Jésus se rend intime à nous : on le mange. »
« Nous sommes une communauté pour évangéliser, pour aller vers le monde. »
« Nous partageons de notre être, de ce que nous sommes. »
« Un repas : nous revitaliser à la table de l’essentiel. »
« Lieu de rencontre fraternelle : les apôtres ont appris ensemble à s’aimer, à prier. »
« L’amour veut nous unir. »
« Un bon souper et tu refais le monde : ‘vous ferez cela en mémoire de moi.' »
« Partager ce pain 52 fois par année, cela a un sens. »
« L’Hostie, une nourriture céleste. »
« Jésus nous nourrit : ‘Qui mange ma chair et boit mon sang…' »
« Apprendre à faire Église, c’est mettre ensemble nos morceaux, si pauvre soient-ils, pour en faire un vitrail à travers lequel la lumière peut passer. »
« Avoir des projets qui (vont au-delà) de la communauté. »
– Partagez sur ce deuxième axe
3. Se mettre en marche, en mission
Nos deux témoins ont dit :
« Faisons ensemble une nouvelle histoire. »
« Transmettre cette force de vie. »
« Dieu a voulu avoir besoin de toi. Chacun de nous compte pour lui. »
« Croire en toi, voir qui tu es vraiment. »
« Une mission qui est toujours la même. »
« Jésus n’avait pas de plan, pas de programme. »
« Ne soyez jamais blasés quand vous parlez de votre grand amour. »
« Trouvez des lieux pour s’en parler, trouvez des manières de faire la Mission. »
« Prendre du temps pour s’émerveiller de la Beauté, avec les autres. »
« Y’a quelque chose à faire maintenant. »
– Partagez sur ce troisième axe
- Prière des disciples-missionnaires (Mois missionnaire 2023)
- Chant final : Dieu nous aime (gracieuseté de Robert Lebel)
D’un cœur libre,
Osons partir vers ces lieux inédits.
Où nous appelle Le Dieu des pauvres d’aujourd’hui.
Ne regardant que droit devant,
Allons d’abord à ses enfants
Qui ont faim de bonne nouvelle!
D’un cœur pauvre,
Ne craignons pas d’aller « perdre » du temps
Où le silence donne parole au Dieu vivant!
En nous tenant auprès de Lui,
Comme on se tient près d’un ami,
Pour tout apprendre en sa présence.
Dieu nous aime en Jésus-Christ.
Voilà la Bonne Nouvelle qui chante dans nos vies ! (bis)
D’un cœur large,
Ne cessons pas d’embrasser l’horizon
Où se dessine
Le cœur du monde où nous vivons.
À la clarté de ses contours,
Nous saurons mieux tracer l’amour
Dociles au Dieu qui nous fait signe.
D’un cœur simple,
Puisons toujours à la joie d’être aimés
Où Dieu nous comble pour n’être plus que charité,
N’ayant pour unique passion
Que de brûler de compassion
Pour sa gloire.. et la joie du monde!
Animation - 1
Animation avec la série vidéo Je suis Mission
-
Faites écouter la vidéo à votre groupe.
-
Partagez sur ce qui attire le plus votre attention sur la Mission.
- L’animateur partage les idées suivantes pour compléter :
- La foi, c’est croire que nous existons pour Dieu.
- Nous faisons tous partie d’une méga-histoire.
- Dieu nous fait confiance et nous dit que nous sommes capables d’être meilleurs !
- Dieu nous appelle à être co-créateurs, féconds, justes et créatifs.
- Nous appartenons à un royaume grandissant (nous sommes le sel de la terre)
- Nous avons le pouvoir d’être porteurs de Dieu.
- Dieu vous aime et voit tout le potentiel en vous.
- Allons à la rencontre de ce monde aimé de Dieu.
- Dieu est toujours dans notre vie et nous sommes une terre sacrée.
- Nous avons un témoignage unique à donner, car chacun a sa place.
- Nous avons une place et une couleur à donner dans la mission d’évangélisation.
- Ayez le courage de l’action missionnaire et allez-y !
-
Texte biblique : 1 Jn 4, 14
« Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. »
-
Prenez un moment de silence et méditez sur le texte en répondant aux questions suivantes :
- Qu’est-ce que ce texte me dit sur la façon dont je suis mission ?
- Que me dit ce texte sur ma façon d’être disciple-missionnaire ?
-
Chants d’envoi en mission (au choix)
-
Dieu m’aime et j’ai du potentiel, alors que dois-je développer pour être en mission dans ma communauté ?
-
Disons ensemble la prière du Notre Père
-
Prière finale
Seigneur Jésus, toi qui nous as révélé l’insondable mystère de l’amour du Père
et de notre destinée éternelle, toi qui as donné ta vie pour nous sauver et faire de nous des enfants d’adoption,
toi qui es à l’origine et au terme de notre foi,
nous te bénissons et nous te supplions :
donne-nous la grâce de nous aimer sincèrement les uns les autres, de te mettre au cœur de nos vies et de bruler d’un grand zèle missionnaire.
Apprends-nous à nous laisser guider par l’Esprit-Saint, à aimer ce monde comme tu l’aimes et à y vivre les Béatitudes. Amen.
(Monseigneur Olivier de Germay, archevêque de Lyon)
Animation - 2
Animation avec la série vidéo Je suis Mission
Pistes et éléments de réponse de la part de Mgr Alain Faubert, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Montréal, dans ce deuxième épisode d’une série de quatre.
Quelle Église le Christ nous a-t-il laissée en héritage ?
Elle est humaine, accueillante, bienveillante, dynamique, missionnaire et en continuel accueil d’une formation.
1. Écoutez la 2e vidéo de Je suis Mission et partagez sur ce qui attire le plus votre attention sur la Mission.
- L’animateur partage les idées suivantes pour compléter :
- Une mission ad gentes.
- Une Église qui a reçu la mission d’évangéliser.
- Une Église présente pour les autres.
- Nous ne devons pas nous croire les auteurs de la Mission.
- Il ne faut pas penser que nous devons répondre à toutes les questions des autres.
- Écoute formatrice des expériences des autres.
- Être branchés à Dieu par la prière.
- Avoir un esprit de service et Dieu donnera la croissance.
- Nous devons nous former pour entrer en relation avec le vrai Dieu.
- Accepter la différence des autres.
- L’Évangile est un appel à l’amour et à la confiance.
- L’Église est encore en train de se faire et de se renouveler par l’Esprit.
- Dieu nous demande d’aller à la rencontre de toute son humanité.
2. Choix d’un thème pour la réflexion
- MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2022 (première partie)
« Vous serez mes témoins » (Ac 1, 8)
« Appelle ses serviteurs pour leur confier ses biens » (Mt 25, 14)
Mère Église : retrouve ta fécondité dans la joie de la Mission !
« Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Co 9, 7) ; il aime une Église en sortie. Mais faisons attention : si elle n’est pas en sortie, elle n’est pas Église. L’Église est pour la route, l’Église marche. Une Église en sortie, missionnaire, c’est une Église qui ne perd pas de temps à déplorer les choses qui ne vont pas bien, le manque de fidèles, les valeurs d’autrefois qui n’existent plus. C’est une Église qui ne cherche pas des oasis protégées pour être tranquille ; elle ne cherche qu’à être sel de la terre et levain pour le monde. Cette Église sait que c’est sa force, la force même de Jésus : non pas l’importance sociale ou institutionnelle, mais l’amour humble et gratuit.
- Ta mission dans le Christ
« Le Seigneur l’accomplira même au milieu de tes erreurs et de tes mauvaises passes, pourvu que tu n’abandonnes pas le chemin de l’amour et que tu sois toujours ouvert à son action surnaturelle qui purifie et illumine » (exhortation apostolique Gaudete et exsultate du pape François, №24)
-
Questions à répondre
- Quels sont les appels lancés par le Pape pour notre vie de disciples-missionnaires ?
- Vers quelle périphérie est-ce que je voudrais aller témoigner de la Bonne Nouvelle dans le prochain mois ?
-
Temps de silence
-
Prière spontanée à la suite de notre rencontre
-
Conclusion : Prière du Mois missionnaire extraordinaire 2019
« Dieu notre Père,
ton Fils Unique Jésus-Christ,
ressuscité d’entre les morts,
à confié à ses disciples sa mission :
“Allez ! De toutes les nations faites des disciples”. (Mt 28, 19)
Tu nous rappelles que par le baptême,
nous participons tous à la mission de l’Église.
Par le don de ton Esprit-Saint, accorde-nous la grâce
d’être témoins de l’Évangile,
courageux et ardents,
pour que la mission confiée à l’Église,
soit poursuivie en trouvant des expressions nouvelles et efficaces
qui apportent la vie et la lumière au monde.
Aide-nous à faire en sorte que tous les peuples
puissent rencontrer l’amour sauveur et la miséricorde
de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. »
(Prière du pape François)
-
Chant d’envoi en mission (au choix)
Animation - 3
Animation avec la série vidéo Je suis Mission
Pour Mgr Alain Faubert, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Montréal, chaque personne, quel que soit son état de vie, peut contribuer à la grande mosaïque missionnaire.
« VOUS SEREZ MES TÉMOINS » (AC 1, 8)
-
Écoutez la 3e vidéo de Je suis Mission
-
Partagez sur ce que vous avez retenu sur ce que qui est dit de la Mission :
L’animateur peut faire une synthèse aidée de cette liste :
Vous serez reconnus comme témoins par :
- Votre contribution à la Mission.
- Votre engagement en faveur de la Mission.
- L’originalité dans la Mission.
- L’engagement basé sur vos talents.
- Votre rôle dans la tâche d’évangélisation, qui n’est pas l’affaire de spécialistes.
- Des gestes d’amour et la foi en actions (ex.: Voyez comme ils s’aiment)
- Votre capacité de mettre les charismes ensemble.
- La façon dont vous vivez vos rassemblements.
- L’acte de savoir libérer la Mission de nos préoccupations externes.
- Votre capacité à apprendre ensemble.
- Vos manières d’être qui révèle votre relation avec le Christ.
-
Activité
Trouvez les citations bibliques suivantes qui parlent du témoignage ou des témoins du Christ.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 5-9.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-12.17-20
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28, 18-20
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13, 34-35
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 31-40
Livre des Actes des apôtres 5, 27b-32.40b-41.
-
Choisissez l’un des textes.
Dites-nous comment ce texte particulier vous interpelle ?
-
Lecture du Message du Pape pour la Journée mondiale des missions 2022 (première partie)
-
Actions missionnaires
-
Quel petit geste ferez-vous pendant le Mois missionnaire 2022 pour aider à évangéliser dans votre milieu et ainsi être en mission ?
-
Quelles manières d’être ensemble pouvons-nous privilégier pour évangéliser ?
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Quels talents vais-je développer et mettre au service de la Mission ?
-
Prière missionnaire (P. Yoland Ouellet, o.m.i., OPM Canada francophone)
Par ta Bonne Nouvelle annoncée,
par ta Parole méditée en nos cœurs,
par ton Évangile vécu dans nos vies.
— Fais de nous tes témoins !
Par ton Esprit qui nous fortifie,
par ta Lumière qui guide nos pas,
par ton Feu d’amour intérieur.
— Fais de nous tes témoins !
Par le ministère des catéchistes,
par tes disciples-missionnaires,
par tes prêtres offrant ton Corps, ton Sang.
— Fais de nous tes témoins !
Par ton Église en sortie et envoyée,
rassembler toutes les nations,
partager ta mission de fraternité.
— Fais de nous tes témoins !
-
Chants d’envoi en mission (au choix)
Animation - 4
Animation avec la série vidéo Je suis Mission
Monseigneur Alain Faubert nous invite…
- À la conversion missionnaire.
- À garder l’expérience de foi du passé.
- À accepter la nouveauté.
- À nous rappeler que la Mission s’accomplie en tout temps et non seulement lors de moments spéciaux.
- À être connectés sur le désir de Dieu.
- À suivre le modèle de Marie qui s’est lancée dans la Mission sans tout savoir.
- À partager le flambeau missionnaire.
- À faire la place à tous et toutes dans la Mission.
- À savoir que la Mission est une Personne.
-
Suite à l’écoute de la vidéo, arrêtons-nous sur Marie :
Marie, porteuse d’un trésor
Marie, modèle dans son humilité et son audace.
Marie accueille Jésus par son « oui ».
Marie a dit « oui » en s’abandonnant au Seigneur et en lui faisant confiance.
Le « oui » de Marie : une invitation à la générosité.
Marie, femme de l’écoute.
Marie, une femme ouverte et disponible pour la Mission.
Marie, disciple-missionnaire qui nous conduit au Christ.
Marie, la servante du Seigneur.
Marie, la Mère de l’Église évangélisatrice.
-
Marie, disciple-missionnaire
Passages bibliques à lire :
L’Annonciation (Luc 1, 26-38)
La Visitation de la Vierge Marie (Luc 1, 39-45)
« Marie méditait toutes ces choses en son cœur » (Luc 2,19-51)
Marie est attentive aux faits, aux problèmes (Jean 2,1-11)
-
Questions pour aider à la réflexion
- Quels moments de la vie de Marie attirent votre attention et vous inspirent à collaborer à la mission d’évangéliser ?
- Quelles qualités de Marie peuvent nous aider dans le projet d’évangélisation de notre communauté ?
-
Prière : une dizaine d’Ave Maria
- Pour que Marie nous guide dans la Mission et pour que nous mettions nos pas dans ses pas sur le chemin des disciples-missionnaires, prions une dizaine d’Ave Maria.
-
Prière de conclusion (au choix)
Notre-Dame de la Mission
Marie, par ton « oui » à l’Annonciation,
Dieu envoie son Fils habiter notre humanité !
Comblée de grâce,
tu es partie en toute hâte en visitation, porteuse de la Mission.
Mère de tous les disciples-missionnaires,
écoute notre prière.
Fais-nous découvrir notre appel afin d’y répondre : « Me voici ! »
Guidés par l’Esprit, envoyés par Jésus-Christ,
nous annoncerons la Bonne Nouvelle à toute la Création,
avec ton aide, ô, Notre-Dame de la Mission.
Amen.
Yoland Ouellet, o.m.i
Prière du Mois missionnaire 2018
Prions le Seigneur qui veut qu’avec les jeunes, nous apportions l’Évangile à tous :
Tu nous appelles à apporter ta Bonne Nouvelle
à toutes les nations, dans toutes les situations !
Avec toi, nous sortons de nos églises, de nos maisons.
Avec les jeunes, leurs rêves et leurs questions,
nous avons à cœur ta Mission.
Tous ensemble, nous construirons une terre nouvelle,
plus juste, plus solidaire, plus fraternelle.
Nous tisserons des relations marquées par la confiance,
le partage, l’ouverture aux autres.
Nous n’élèverons plus des murs de division,
mais nous construirons des ponts pour former
ta grande famille humaine !
Amen !
-
Chants à Marie (au choix)
-
Consécration à Marie
Centenaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à Cova da Iria
Salut, Mère de Miséricorde,
Dame au manteau blanc !
En ce lieu où tu as montré à tous, les desseins
de la Miséricorde de notre Dieu,
au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les joies de l’être humain
lorsqu’il est en pèlerinage vers la Patrie céleste.
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les douleurs de la famille humaine
qui gémit et pleure dans cette vallée de larmes.
Par ton sourire virginal,
affermis la joie de l’Église du Christ.
Par ton regard de douceur,
renforce l’espérance des enfants de Dieu.
Par les mains orantes que tu élèves vers le Seigneur,
unis tous les hommes dans une unique famille humaine.
Vierge Marie, Reine du Rosaire,
tu es l’image de l’Église vêtue de la lumière pascale,
tu es l’honneur de notre peuple,
tu es le triomphe sur l’assaut du mal.
Prophétie de l’Amour miséricordieux du Père,
Maîtresse de l’Annonce de la Bonne Nouvelle du Fils,
Signe du Feu ardent de l’Esprit saint,
enseigne-nous, dans cette vallée de joies et de douleurs,
les vérités éternelles que le Père révèle aux tout-petits.
Montre-nous la force de ton manteau protecteur.
En ton Cœur Immaculé, sois le refuge des pécheurs
et le chemin qui conduit à Dieu.
Dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour,
je me confie à toi.
Uni à mes frères, par toi, je me consacre à Dieu,
ô Vierge du Rosaire !
(Extrait de la prière du pape François au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, le 13 mai 2017)
Formation - 1
Formation missionnaire autour du livre des Actes des Apôtres
« Vous serez mes témoins » (Actes 1, 8)
(D'autres formations de cet itinéraire biblique sont disponibles. Contactez-nous pour les recevoir.)
1. Objectifs
a. Découvrir comment le disciple sait donner toute sa vie et la jouer jusqu’au martyre comme témoin de Jésus-Christ, et comment son objectif est que la Parole, qu’il ne peut manquer de proclamer et de partager, soit accueillie et manifeste son pouvoir libérateur et rénovateur.
b. Comprendre que tous les baptisés sont appelés à témoigner d’une appartenance évangélisatrice de manière toujours nouvelle et en communauté, car il est nécessaire de proclamer le Kérygme puisque personne n’est étranger, personne ne peut se sentir étranger ou éloigné de l’amour attachant de Dieu.
c. Intérioriser que le témoignage de communautés authentiquement fraternelles et réconciliées est toujours une lumière qui attire et pousse à la mission, même si cela implique parfois des sacrifices et des incompréhensions.
d. Apprécier comment nous sommes tous appelés à offrir aux autres le témoignage explicite de l’amour salvateur du Seigneur, qui au-delà de nos imperfections nous offre sa proximité, sa Parole, sa force, et donne un sens à notre vie, nous poussant à transformer tous les inconvénients, contradictions et difficultés en une opportunité de mission.
e. Relever le défi urgent de la mission de compassion, en tenant compte du fait que chaque portion du peuple de Dieu, en traduisant dans sa vie le don du salut offert par Dieu selon son propre génie, témoigne de la foi reçue et l’enrichit d’expressions nouvelles et éloquentes.
2. Prière
Jésus, l’expérience de la communauté chrétienne primitive révèle à nos yeux que dans la vie chrétienne, le témoignage communautaire de la foi, de l’espérance et de la charité va de pair et est inséparable. Apprends-nous, selon l’exemple rapporté par Luc dans le livre des Actes des Apôtres, que notre témoignage dans le monde et la société d’aujourd’hui sera plus authentique et plus efficace si, grâce au dynamisme évangélisateur de ton Esprit saint, nous comprenons que le chemin vers la communion et l’unité exige de nous tous une foi plus vive, une espérance plus ferme et une charité qui est vraiment l’inspiration la plus profonde qui nourrit nos relations mutuelles, notre fraternité, notre accueil et notre rayonnement missionnaire. Fais-nous comprendre que le but de l’unité entre tous les disciples du Christ, même s’il ne semble pas immédiat, exige que nous témoignions entre nous et au-delà de nous de la charité à tous les niveaux, qu’il n’y a pas de lieu ni de moment où le témoignage d’amour, de foi et d’espérance, selon le modèle de celui de notre maître, le Christ, soit superflu.
Jésus, témoigner de ta résurrection implique d’être audacieux et simple en parlant de la joie de l’Évangile, de la joie de te suivre, et cela implique aussi de vivre selon ton mode de vie, sans oublier que notre cœur et le cœur de tous ceux à qui notre témoignage est adressé sont créés pour toi, et qu’ils seront sans repos jusqu’à ce qu’ils se reposent en lui. Nous savons que très souvent le témoignage de l’Église, qui va et ira toujours à contre-courant, est mal interprété comme quelque chose d’arriéré et de négatif dans la société actuelle.
Comprenons donc que ce qui est vraiment important, c’est le Kérygme, la proclamation de la Bonne Nouvelle, le message de l’Évangile qui donne la vie et la donne en abondance. En effet, s’il est nécessaire de dénoncer avec force les maux qui nous menacent, il faut corriger l’idée que le catholicisme n’est rien d’autre qu’une série d’interdictions. Il faut donc une catéchèse solide et une formation attentive du cœur, qui fassent comprendre que tu es ressuscité, que la mort a été détruite, que la vie est éternelle, que le Père attend à bras ouverts et que l’Esprit saint a été répandu dans nos cœurs.
Jésus, aujourd’hui, comme au temps des Apôtres et comme toujours, il y a un grand besoin d’une capacité renouvelée de témoigner de l’amour pour nos frères et sœurs avec un cœur rempli de l’expérience de l’amour de Dieu, nous devons donc être prêts à oser vivre l’amour dans nos familles, dans nos relations avec nos amis et avec ceux qui nous ont offensés. Nous devons être prêts à influencer, avec un témoignage authentiquement chrétien, dans les domaines de l’étude et du travail, à nous engager dans les communautés paroissiales, dans les groupes et dans tous les domaines de la société. Il s’agit déjà d’un témoignage très fort et d’une forme d’annonce, d’un Kérygme : vivre réellement avec tous, sans exception ni discrimination, l’amour du prochain, reconnaître en chacun notre prochain, afin qu’ils puissent voir que notre amour du prochain est dirigé vers chacun d’eux.
Si cela se produit, nous pourrons témoigner et présenter plus facilement la source de notre comportement, c’est-à-dire expliquer que l’amour du prochain est une manifestation de notre foi vivante, de notre ferme espérance et de notre authentique charité qui découle du mystère trinitaire du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen
3. Texte : Actes 4, 32-35
La multitude des croyants était d’un seul cœur et d’une seule âme. Personne ne prétendait avoir ses propres biens, mais ils avaient toutes les choses en commun. Les apôtres ont témoigné avec une grande puissance de la résurrection du Seigneur Jésus, et ils étaient bien considérés par tous. Il n’y avait pas un seul indigent parmi eux, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, prenaient le produit de la vente et le mettaient à la disposition des apôtres, afin qu’ils le distribuent selon les besoins de chacun.
4. Développement du thème
Le témoignage des écrits sacrés dans la vie de la communauté chrétienne. Le témoignage du transcendant est une réalité complexe, il est à la fois une narration de faits historiques réels et une confession de foi. Le témoignage du
Nouveau Testament est basé sur des faits historiques. Si la foi en Jésus-Christ sauve, c’est parce qu’il est vraiment ressuscité. Le but des auteurs sacrés est de refléter des événements qui se sont réellement produits.
Cette historicité consiste en une référence véridique à des événements réels, bien que ces événements aient pu être façonnés narrativement par l’écrivain sacré ou par la ou les traditions qui l’ont précédé.
Le témoignage biblique ne se contente pas d’affirmer des faits historiques : sa finalité réside dans la signification salvifique de ces faits dans lesquels le Dieu transcendant est intervenu. Cet aspect est visible au début de 1 Jn 1, 1-3 : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, car la vie a été manifestée, nous l’avons vue, nous en témoignons et nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée ! Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons aussi ».
Le témoignage ecclésial dans les Actes des Apôtres
Le témoignage est un concept récurrent dans les Actes : il apparaît 34 fois. Le thème de l’œuvre de Luc est la propagation du témoignage chrétien, selon la déclaration programmatique de Jésus en 1, 8 : « Vous serez mes témoins… » Les
Actes réalisent ce que nous pourrions appeler une « concentration testimoniale » de la mission ecclésiale : la tâche de la communauté chrétienne est concentrée sur le témoignage du Christ ressuscité.
Son témoignage qui inclut les œuvres de l’amour fraternel (cf. Ac 2, 47 ; 4, 32-35), mais qui se manifeste particulièrement dans la parole qui révèle le sens de ces œuvres ; l’abondance des discours dans les Actes est une conséquence de cette réalité.
Le témoignage de la communauté des Actes
Le témoignage de la communauté des Actes se déroule dans un contexte de persécution, cet élément n’est pas quelque chose de circonstanciel, mais une caractéristique quasi constitutive de l’Église. Au témoignage extérieur des apôtres, avec leurs paroles et leurs actions, répond dans le cœur des croyants le témoignage intérieur de l’Esprit, qui rend possible l’assentiment de la foi à cette parole de témoignage.
L’Église de Jésus a témoigné du royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre, représenté par Rome, la capitale de l’empire. Mais ce Royaume est équivalent à « ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ » : celui qui l’avait prêché en est maintenant le contenu.
Luc n’utilise plus le concept de « témoin » pour le témoignage des choses, mais spécifiquement pour les témoins du Ressuscité, qui avec cette qualification reçoivent légitimement la mission d’être ses témoins parmi le peuple. Il est clair ici que leur chemin de témoins sera un chemin de rejet, un chemin de souffrance et peut-être de mort (voir le cycle d’Étienne Actes 6, 8-8, 3), mais il est également clair que ce chemin n’est pas encore caractérisé par la conception ultérieure du martyre, du témoignage du sang, mais précisément par la proclamation absolue et non falsifiée du Kérygme, du message du Christ ressuscité.
5. Questions pour le dialogue
À partir de ce que nous avons réfléchi et médité, répondons :
- Quelle est la place réelle du témoignage personnel et ecclésial de la Bonne Nouvelle de Dieu dans le processus d’évangélisation de nos communautés chrétiennes (kérygme, catéchèse, mystagogie) ?
- Comment nous intégrons-nous dans l’« action missionnaire » universelle (témoins du Kérygme) de l’Église (ad gentes) à partir de son « action pastorale » (disciples), en donnant notre précieux témoignage de foi vivante, d’espérance ferme et de charité authentique à partir de la vie de notre diocèse et de notre paroisse ?
- Face au défi du témoignage-annonce de l’Évangile, comment répondre à cette « urgence » à partir de la conscience qui émerge des Actes des Apôtres que ce témoignage est comme une onde de choc qui atteint tous les peuples (Actes 1, 8) même dans le sillage de la persécution ?
- Comment le témoignage-annonce de l’Évangile atteint-il les groupes de personnes nombreux et variés qui englobent non seulement la communauté ecclésiale, mais surtout la société avec son engagement public, c’est-à-dire la transformation du monde ?
- Quels éléments pouvons-nous énumérer qui révèlent que le meilleur témoignage du Christ, la meilleure proclamation de sa résurrection d’entre les morts, est toujours la vie authentique des chrétiens ?
6. S’engager à relever le défi de la Mission
La Parole de Dieu et le magistère de l’Église ont éclairé notre réflexion. Il est temps de prendre des engagements en phase avec le DÉFI MISSIONNAIRE de notre époque.
Nous notons les actions qui sont à notre portée et que nous nous engageons à réaliser.
7. Prière
Chaque groupe, sur la base de ce qui a été partagé, expérimenté et suscité par l’Esprit saint dans la rencontre d’aujourd’hui, écrira une prière qui résume et assume dans la vie quotidienne ce dont l’Esprit veut interpeller la communauté ecclésiale à témoigner.
8. Contemplation
« Bien sûr, nous sommes tous appelés à grandir en tant qu’évangélisateurs. Nous aspirons en même temps à une meilleure formation, à un approfondissement de notre amour et à un témoignage plus clair de l’Évangile. En ce sens, nous devons tous nous laisser évangéliser constamment par les autres ; mais cela ne signifie pas que nous devons reporter la mission d’évangélisation, mais plutôt que nous trouvons la manière de communiquer Jésus qui correspond à la situation dans laquelle nous nous trouvons. De toute façon, nous sommes tous appelés à offrir aux autres le témoignage explicite de l’amour salvateur du Seigneur, qui, au-delà de nos imperfections, nous offre sa proximité, sa Parole, sa force, et donne un sens à notre vie. Votre cœur sait que la vie n’est pas la même sans lui, alors ce que vous avez découvert, ce qui vous aide à vivre et vous donne de l’espoir, est ce que vous devez communiquer aux autres. Notre imperfection ne doit pas être une excuse ; au contraire, la mission est un stimulant constant pour ne pas rester dans la médiocrité et continuer à grandir. Le témoignage de foi que tout chrétien est appelé à offrir implique de dire comme saint Paul : “Non pas que j’aie déjà obtenu ou que je sois déjà parfait, mais je me hâte […] et je me hâte vers ce qui m’attend” (Ph 3, 12-13). “ (Pape François : EG № 121). »
(Source : Itinéraire biblique missionnaire vers le CAM6, Porto Rico 2024)
Formation - 2
Formation missionnaire autour du livre des Actes des Apôtres
« Les adeptes du Chemin (hodos) » (Actes 9, 2)
(D'autres formations de cet itinéraire biblique sont disponibles. Contactez-nous pour les recevoir.)
1. Objectifs
a. Intérioriser la richesse spirituelle du terme chemin et son impact sur la Nouvelle évangélisation.
b. Reconnaître l’identité première et fondamentale des premiers chrétiens, avec les mêmes textes sacrés fondateurs.
c. Distinguer les chemins qui ouvrent de nouveaux horizons et ceux qui entravent l’action de l’Esprit-Saint dans l’Église.
2. Prière
Christ, notre frère : Tu es Chemin, Lumière et Vie. Guide-nous dans notre voyage. Ouvre nos yeux à la vie, afin que nous choisissions les chemins qui mènent à ton cœur et au cœur de nos frères et sœurs avec lesquels nous voulons partager la joie de notre rencontre avec le Ressuscité. Alors que nous nous mettons en route vers le CAM 6, nous te demandons de diriger nos pas, afin que nous soyons des témoins de l’Évangile de la vie. Donne-nous un cœur doux et humble comme le tien. Puissions-nous comprendre, aimer et servir nos frères et sœurs de mieux en mieux. Qu’il n’y ait pas de mensonges sur nos lèvres. Puissions-nous toujours rechercher la vérité. Puissions-nous fuir la tentation. Que notre amitié avec toi ne soit jamais brisée.
Fais de nous des apôtres, afin que nous puissions éclairer nos frères et sœurs de la même lumière que nous recevons de toi, Jésus, pour les aimer comme tu nous aimes, pour les servir comme tu nous as servis. Apprends-nous à pardonner à ceux qui nous ont offensés, afin que le Père nous pardonne aussi. Puissions-nous être des témoins fidèles de toi, afin que quiconque nous voit puisse te voir, toi, le Chemin, la Vérité et la Vie pour toute l’humanité. Que le Père soit satisfait de nous parce que nous devenons comme toi. Accorde-nous de te servir fidèlement en ce temps où nous sommes appelés à une évangélisation non pas tant en paroles, mais plutôt en actes. Garde-nous dans ta grâce. Sois notre refuge et notre soutien. Que toutes nos pensées, nos paroles et nos actes soient pour toi, afin que nous soyons des adeptes du CHEMIN.
C’est pourquoi aujourd’hui, je te redonne personnellement mes mains pour faire ton travail.
Je te donne mes pieds pour marcher sur ton chemin.
Je te donne mes yeux pour que je puisse voir comme tu vois.
Je te donne ma bouche pour prononcer tes paroles.
Je te donne mon esprit pour que tu penses par moi.
Je te donne mon esprit pour que tu pries en moi.
Je te donne mon cœur, afin que tu aimes en moi le Père, et toute l’Humanité.
Je te donne toute ma personne, pour que tu grandisses en moi, afin que ce soit toi, Jésus notre Seigneur, qui vive, agisse et prie en moi.
Amen.
3. Texte : Actes 19, 8-10
« Paul se rendit alors à la synagogue et pendant trois mois, il prêcha ouvertement, parlant du royaume de Dieu et essayant de persuader les auditeurs. Mais comme certains s’obstinaient et refusaient de croire, dénigrant la voie du Seigneur devant l’assemblée, Paul rompit avec eux. Puis il prit ses disciples à part et tint un dialogue quotidien dans l’école de Tyrannus. Il fit cela pendant deux ans, de sorte que tous les habitants de la province d’Asie, Juifs et païens, eurent l’occasion d’entendre la parole du Seigneur. »
4. Développement du thème
a) Structure d’Actes 19,8-10
Dans ce récit, nous avons une histoire d’ensemble composée de trois séquences. La séquence 4 propose un complément.
Séquence 1
Pendant trois mois, il fréquenta la synagogue ; là, il parla du Royaume de Dieu avec beaucoup de courage et de persuasion.
Séquence 2
Mais comme certains ont résisté et, ne voulant pas croire, ils ont dit du mal de la VOIE devant le public,
Séquence 3
Il rompit avec eux et forma un groupe séparé avec les disciples, et discuta tous les jours à l’école de Tyrannus.
Séquence 4
Cela dura deux ans, de sorte que tous les habitants de la province d’Asie, Juifs et païens, entendirent la parole du Seigneur.
b) Le texte
Paul fréquente la synagogue. La synagogue est le centre de prière et d’enseignement des Juifs. Les Grecs qui craignent Dieu ne sont pas mentionnés en tant que tels ; ils sont censés être les convertis de l’hellénisme au baptême de Jean (cf. Ac 19, 1-7). En tant que centre d’apprentissage, la synagogue peut être visitée tous les jours. Comme nous l’avons vu dans la réunion précédente, parler avec courage (parrhésie) est l’une des principales caractéristiques de l’apôtre rempli du Saint-Esprit. « Courage » signifie à la fois exprimer ses propres idées de manière décisive et critiquer l’opinion de la majorité ou de la minorité prédominante. Dans ce que les apôtres ont fait, tel qu’il est décrit dans le premier livre (cf. Ac 1, 3), Paul voit l’accomplissement de la mission de proclamer le royaume de Dieu donnée par le Ressuscité.
Au verset 9, nous trouvons le point central. Il y a ici une division entre les auditeurs juifs et les auditeurs grecs. Un groupe montre l’endurcissement qui, selon le prophète Isaïe, pèse sur Israël depuis le temps des Rois (Is 6, 9 en Lc 8, 10). La volonté de Dieu, qui se manifeste dans son royaume, qui a déjà commencé, n’est pas respectée.
En tant que nouvel état de fait, ils disqualifient aux yeux des autres auditeurs le « chemin » que Paul indique comme menant au royaume de Dieu.
Face à cet endurcissement, Paul change de géographie, s’éloigne d’eux, rassemble ses disciples et se rend avec eux à l’école de Tyrannus, qui était un philosophe ou un professeur de rhétorique. Tyrannus possédait peut-être une maison au centre de la ville, avec une grande salle (triclinium), comme il était d’usage, ou bien il avait loué une salle dans un bâtiment public. Là, Paul continue à instruire son nouveau public sous la forme d’un dialogue.
Il en résulte un succès écrasant (v. 10), comme dans l’enseignement de Jésus.
En entendant la Parole du Seigneur, les habitants de la province d’Asie, tant la minorité juive que la majorité grecque, sont contraints de prendre une décision (cf. Ac 4, 4).
Il est important de noter que tout le récit qui suit est marqué par la méthode grecque d’enseignement aux adultes. Paul élabore la doctrine juive de Jésus sur le royaume de Dieu par le biais d’un dialogue philosophique en catégories grecques, de telle sorte qu’il place tous les habitants de la province d’Asie dans la situation de devoir prendre une décision de foi.
Une étape fondamentale de l’Évangélisation a été la désignation du mouvement de Jésus comme un « chemin ». Lucien utilise ce terme dans son dialogue Hermotimus ou la question des sectes philosophiques : « Pouvez-vous me donner le nom de quelqu’un qui a essayé toutes les voies (hodos) de la philosophie, qui sait ce que Pythagore, Platon, Aristote, Épicure et d’autres ont dit, et qui, en conclusion, a choisi l’une d’entre elles, a testé son degré de vérité, et ce faisant, a appris que c’est la seule voie qui mène immédiatement au bonheur (eudaimonia) ? Si nous en trouvions un tel, nous mettrions fin à toute recherche » (Lucius Hermotimus, 46).
Quelques textes
Actes 9, 2
« Et il lui demanda des lettres aux synagogues de Damas, afin d’obtenir la permission d’amener à Jérusalem, comme prisonniers, tous les hommes ou femmes qu’il trouverait, adeptes de la Voie. »
Actes 18, 24-26
« Un juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, était venu à Éphèse. C’était un homme éloquent et bien versé dans les Écritures. Il avait été initié à la Voie du Seigneur et, plein de ferveur, il exposait et enseignait avec exactitude sur Jésus, bien qu’il ne connût aucun autre baptême que celui de Jean. Il commença à parler de manière décisive dans la synagogue. Il a commencé à parler de manière décisive dans la synagogue. Après l’avoir entendu, Priscille et Aquila le prirent avec eux et lui expliquèrent plus exactement le Chemin de Dieu. »
Actes 19, 9
« Mais comme certains s’obstinaient et ne voulaient pas se laisser convaincre, et qu’ils disaient du mal du Chemin devant le peuple, il rompit avec eux et forma un groupe séparé avec les disciples. »
Actes 19, 23
« À ce moment-là, il n’y avait pas de petite agitation sur la route. »
Actes 22, 4
« J’ai poursuivi cette voie jusqu’à la mort, enchaînant et emprisonnant des hommes et des femmes. »
Actes 24, 14
« En revanche, je vous avoue que, selon la Voie, qu’ils appellent une secte, j’adore le Dieu de mes ancêtres, je crois en tout ce qui est écrit dans la Loi et les Prophètes. »
5. Questions pour le dialogue
La locution « adeptes de la voie » définit l’identité des chrétiens ; (la communauté de Qumran se reconnaissait aussi comme « la voie »). La désignation des chrétiens comme « disciples du chemin » est très ancienne (Actes 18, 25, 26 ; 19, 9, 23 ; 22,4 ; 24, 14, 22), tout comme la reconnaissance des chrétiens comme « disciples » (Actes 6,1 ; 9,1) et « saints » (Actes 9, 13, 32) est également ancienne.
- Comment est-ce que je me perçois dans ma relation avec Dieu et mes frères et sœurs ? Sommes-nous aussi « ceux qui sont sur la route » ?
- Face aux refus que nous rencontrons dans l’annonce de l’Évangile, quelle attitude dois-je adopter ? Est-ce que je me décourage et j’abandonne ?
- Que nous pousse à faire le témoignage des premiers chrétiens ?
- La foi chrétienne n’embrasse pas seulement un comportement moral, mais elle centre la vie humaine sur la personne de Jésus. Seule la foi dans le Ressuscité peut transformer l’espérance en un amour qui transforme l’histoire.
Notre foi et notre identité sont-elles centrées sur Jésus ? Quelles sont les images de Jésus les plus évidentes ?
- Le Royaume de Dieu ne peut être proclamé que dans le dialogue. Prêcher des formules anciennes et incompréhensibles ne permet pas d’atteindre les destinataires. Ce n’est que lorsque l’auditeur entre dans le dialogue qu’un processus d’apprentissage et de foi se met en place.
Sommes-nous ouverts au dialogue avec ceux qui ne sont « pas des nôtres » ?
- L’évangélisation échoue dès que les règles de l’enseignement dialogique sont violées. D’autre part, la manière chrétienne de dialoguer a fait impression dans la province la plus avancée culturellement de l’Empire romain.
Quels moyens pourraient être mis en œuvre aujourd’hui pour un dialogue évangélisateur avec ceux qui en sont le plus éloignés ?
Savons-nous écouter, ouvrir notre cœur et ne pas juger
6. S’engager à relever le défi de la Mission
Aujourd’hui, nous avons besoin d’une formation spirituelle et académique qui nous permette de partager et d’argumenter notre foi avec ceux qui croient en d’autres postulats que les nôtres. Mais nous avons surtout besoin d’une cohérence de vie entre ce que nous croyons, ce que nous célébrons, ce que nous vivons et ce que nous proclamons : c’est le grand défi missionnaire.
Que pouvez-vous écrire pour vous engager dans la mission ?
- Prière
Chaque groupe, sur la base de ce qui a été partagé, expérimenté et suscité par l’Esprit saint dans la rencontre d’aujourd’hui, écrira une prière qui résume et assume dans la vie quotidienne ce dont l’Esprit veut interpeller la communauté ecclésiale à témoigner.
- Contemplation
La rencontre avec Jésus sur le chemin d’Emmaüs et la fraction du pain ont ouvert les « yeux de l’âme » des disciples, qui ont pu contempler le visage du Vivant derrière l’image du voyageur. Ce n’est que lorsque les « yeux de l’âme » se sont éclaircis que les disciples ont changé de chemin : ils ont quitté la route d’Emmaüs pour retourner à Jérusalem à la rencontre des onze (Lc 24, 33-35)
(Source : Itinéraire biblique missionnaire vers le CAM6, Porto Rico 2024)
Formation - 3
Formation missionnaire autour du livre des Actes des Apôtres
« La prière encourage la Mission » (Actes 4, 23-26)
(D'autres formations de cet itinéraire biblique sont disponibles. Contactez-nous pour les recevoir.)
1. Objectifs
a. Reconnaître que la mission est l’œuvre de la prière de tous les croyants.
b. Réévaluer le pouvoir de la prière personnelle et communautaire dans l’accomplissement de la mission que le Seigneur nous a confiée.
c. La prière, la force de l’homme et la faiblesse de Dieu.
2. Prière
Psaume 139
Seigneur, tu me sondes et tu me connais ; tu me sais quand je m’assieds ou me lève, tu pénètres de loin mes pensées ; tu discernes mon chemin et mon repos, toutes mes voies te sont familières ; la parole n’est pas venue à ma langue, et déjà, Seigneur, tu sais tout. Tu me tiens par derrière et par devant, tu me couvres de ta paume.
Tant de connaissances me dépassent, elles sont sublimes, et je ne les englobe pas. Où irai-je loin de ton souffle, où échapperai-je à ton regard ? Si j’escalade le ciel, tu es là ; si je me couche dans l’abîme, là je te trouve ; si je vole jusqu’au bord de l’aube, si je migre jusqu’au bord de la mer, là ta main gauche m’atteindra, ta main droite me saisira.
Si je dis : “Qu’au moins les ténèbres me couvrent, que la lumière devienne nuit autour de moi”, les ténèbres ne sont pas sombres pour vous, la nuit est claire comme le jour.
C’est toi qui as créé mes entrailles, qui m’as uni dans le sein de ma mère. Je te rends grâce, car tu m’as choisi à merveille, car tes œuvres sont merveilleuses ; tu as connu les profondeurs de mon âme, tu n’as pas ignoré mes os.
Lorsque, dans l’invisible, je me formais, et que je tissais dans les profondeurs de la terre, tes yeux voyaient mes actions, elles étaient toutes écrites dans ton livre ; mes jours étaient calculés avant que le premier ne vienne. Comme je trouve vos créations incomparables, Mon Dieu, comme leur ensemble est immense : si je les compte, ils sont plus que du sable ; si je les compte tous, il me reste encore toi.
- Texte : Actes 4,23-26
Après avoir été libérés, les apôtres retournèrent auprès de leurs frères et leur racontèrent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens leur avaient dit. Lorsqu’ils les entendirent, ils élevèrent tous la voix et prièrent Dieu d’un commun accord : “Seigneur, tu as fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu’elle contient ;
Par le Saint-Esprit, tu as mis ces paroles sur les lèvres de notre père David, ton serviteur : “Pourquoi les nations se déchaînent-elles et les peuples font-ils de vains projets ? Les rois de la terre se sont révoltés et les princes se sont alliés contre le Seigneur et contre son Oint”. En effet, Hérode et Ponce Pilate se sont alliés dans cette ville avec les nations païennes et les peuples d’Israël contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint.
Ils ont ainsi accompli tout ce que ta puissance et ta sagesse avaient déterminé à l’avance. Maintenant, Seigneur, regarde leurs menaces, et permet à tes serviteurs de proclamer ta Parole en toute liberté. Tends ta main pour des guérisons, des signes et des prodiges au nom de ton saint serviteur Jésus.
Lorsqu’ils eurent fini de prier, le lieu où ils étaient réunis trembla, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et proclamèrent la Parole de Dieu avec détermination. La multitude des croyants était d’un seul cœur et d’une seule âme. Personne ne considérait ses biens comme les siens, mais tout était commun entre eux. Les Apôtres ont témoigné avec une grande puissance de la résurrection du Seigneur Jésus et étaient tenus en haute estime.
- Développement du thème
a) Structure d’Actes 4, 23-31
Les séquences 1 et 3 encadrent la phrase de la séquence 2.
Séquence 1
Les apôtres retournent à la congrégation.
Séquence 2
Comme prévu, ce dernier prononce une prière.
Pour la première fois, cette prière est exprimée littéralement. Comme dans la prédication de Pierre, la communauté fait une courte citation des psaumes (Ps 2,1f) et l’applique, comme dans le Pesher de Qumran (1QpHab), directement à Jésus (vv. 25-28). Cette demande est suivie d’une demande d’aide pour le moment (29f).
Séquence 3
Il annonce le succès de cette demande. Le Saint-Esprit est présent comme dans les théophanies de l’AT. Il devient clair que Dieu secoue même la nature et, après la secousse, comme dans le miracle de la Pentecôte, se fait sentir comme Esprit.
Le don de parler et de comprendre les langues étrangères est poussé un peu plus loin et devient la capacité de critiquer en public.
b) Le texte
Les apôtres sont interdits par les autorités du village de parler en public. La congrégation demande dans la prière de comprendre comment elle doit se comporter face à l’interdiction de parler. La citation spontanée et unanime de quelques versets du Psaume 2, leur application et leur actualisation.
Ce psaume est l’un de ceux qui concernent l’intronisation, et le passage de 2,7 joue un rôle central dans la compréhension du titre de Fils de Dieu donné à Jésus (cf. Mc 1,11 ; Lc 3,22). Dans le Ps 2,1, on trouve une formule de prière des premiers chrétiens, que l’auteur des Actes remet au goût du jour. La communauté, en effet, utilisait le Psautier comme livre de prière (1 Co 15,26). Dans ce cas, la prière commence par une louange de l’AT à Dieu, auteur et conservateur de la création.
Suit la citation du psaume, qui est expressément mise dans la bouche de David. Le roi David a composé des annonces prophétiques, tout comme Jésus, en tant que “serviteur oint” de Dieu, a également fait des annonces prophétiques.
Les gens étaient enthousiasmés par Jésus, tout comme ils le sont maintenant par les apôtres et les témoins. D’autre part, les chefs du peuple juif et du peuple romain se sont unis pour écarter Jésus parce qu’ils voyaient en lui le chef d’un mouvement de rivalité politique.
Le tétrarque juif Hérode et le préfet romain Ponce Pilate se sont alliés contre Jésus, et le peuple les a soutenus parce qu’il voyait que Jésus ne pouvait pas se défendre (Lc 23,1-25). Il est surprenant que le Sanhédrin ne soit pas mentionné, mais c’est parce qu’il est considéré comme faisant implicitement partie du groupe dirigeant. V. 28. Avec la mort de Jésus s’est accomplie la volonté de Dieu qui, par son Messie, veut amener les puissants à la conversion. Sa mort ne met pas fin à l’effort de conquête des puissants, mais lui donne une nouvelle orientation. Dieu offre maintenant le chemin de la conversion avec la crucifixion injuste de son Oint.
La communauté ratifie courageusement par la prière l’annonce faite, en s’adressant à toute la classe politique dirigeante, et demande l’encouragement à poursuivre l’annonce par des guérisons et des miracles. Le tremblement offre un signe cosmique que Dieu a entendu la prière et que l’Esprit Saint est présent. La communauté peut faire confiance à Dieu et poursuivre la prédication dans le monde entier.
Quelques textes
Actes 1,24-25 Et ils priaient ainsi : “ Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, indique lequel de ces deux-là tu as choisi pour occuper, dans ce ministère apostolique, la place d’où Judas s’est retiré pour aller à sa juste place.
Actes 2,42 Ils assistaient continuellement à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières.
Actes 3,1 Pierre et Jean sont montés au temple à l’heure de la prière, vers trois heures de l’après-midi.
Actes 9,40 Pierre a fait sortir tout le monde, s’est mis à genoux et a prié.
Actes 10,9 Le lendemain, alors que les envoyés étaient en route et s’approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit vers midi pour prier.
Actes 16, 25 À minuit, Paul et Silas priaient et chantaient des hymnes à Dieu ; les autres prisonniers les écoutaient.
- Questions pour le dialogue
Comme les premiers disciples, nous faisons nous aussi partie d’une communauté chrétienne qui doit témoigner de la résurrection du Christ. Ce témoignage peut donner lieu à des difficultés avec les personnes qui nous entourent.
- Avez-vous fait l’expérience personnelle de vous sentir rejeté à cause de vos idées ou attitudes chrétiennes ? Comment avez-vous vécu ou vivez-vous ce rejet ?
- Quelle expérience Pierre et Jean viennent-ils de vivre ?
- Comment la lecture des Écritures les aide-t-elle ?
- Quel rôle la communauté joue-t-elle dans ce passage ?
- Quelles sont les allusions à Jésus et au Saint-Esprit ?
- S’engager à relever le défi de la Mission
L’incompréhension de la fidélité à l’évangélisation est une expérience de l’Église depuis ses débuts. Face à ces difficultés, Pierre et Jean ont trouvé la force dans la prière. Dans la prière, ils se sont souvenus de Jésus et ont reçu le soutien des frères pour continuer malgré la persécution.
Quel engagement puis-je prendre pour soutenir concrètement l’évangélisation à ce moment de l’histoire?
- Prière
Nous pouvons prier à partir de la réalité concrète que nous sentons que notre communauté vit en ce moment. Qu’est-ce qui est nécessaire pour que ma communauté soit évangélisée et évangélisatrice ? Nous pouvons l’exprimer par la prière.
- Contemplation
La foi en Jésus et dans la puissance de l’Esprit a permis aux premiers chrétiens d’affronter la persécution sans se décourager, sans perdre leur joie et toujours dans la prière. Que le Seigneur soit notre guide. Que la prière nous remplisse de l’Esprit Saint afin que tout soit rempli de son amour.
(Source : Itinéraire biblique missionnaire vers le CAM6, Porto Rico 2024).
Formation - 4
Formation missionnaire autour du livre des Actes des Apôtres
Le courage des premiers chrétiens (Actes 4, 13-14)
(D'autres formations de cet itinéraire biblique sont disponibles. Contactez-nous pour les recevoir.)
- Objectifs
a. Découvrir qu’une fois que nous avons fait l’expérience de la puissance de l’amour de Dieu comme Père dans notre vie personnelle et communautaire, il n’est pas possible de cesser d’annoncer et de partager ce que nous avons vu et entendu.
b. Comprendre que toute expérience authentique de vérité et de beauté cherche sa propre expansion, et que toute personne qui fait l’expérience d’une profonde libération devient plus sensible aux besoins des autres.
c. Intérioriser comment la communauté évangélisatrice fait l’expérience que le Seigneur a pris l’initiative et, par conséquent, sans peur et avec courage ( parrhēsía), va à la rencontre de ceux qui sont loin pour inviter les exclus à vivre la miséricorde infinie du Père et sa puissance de diffusion.
d. Apprécier comment la conversion pastorale implique de faire en sorte que les structures d’évangélisation deviennent toujours plus missionnaires à tous les niveaux, plus expansives et ouvertes, et vivent dans une attitude constante de sortie.
e. Relever le défi urgent de la mission à laquelle le Ressuscité envoie les siens pour prêcher l’Évangile en tout temps et en tout lieu, afin que la foi en lui et le dynamisme de la Parole se répandent dans tous les coins de la Terre.
- Prière
Seigneur Jésus, de la parole de Dieu prêchée par les Apôtres découle le style des prédicateurs chrétiens qui t’annoncent avec franchise, courage, clarté et bravoure, envoie-nous ton Esprit-Saint, afin que nous puissions annoncer l’Évangile, comme Pierre et Jean, comme Paul et Barnabé.
Seigneur Jésus, nous reconnaissons, que si nous n’avons pas le courage pour expliquer notre position, il nous manque cette franchise, il nous manque ce style chrétien, la liberté de parler, de tout dire, le courage.
Envoie-nous aujourd’hui la lumière de ton Esprit-Saint pour mieux connaître ta Parole, pour la proclamer avec le courage des premiers chrétiens et pour accepter la puissance transformatrice de ton Évangile. Amen.
- Textes :
Actes 2, 29 : Hommes et frères, il m’est permis de vous parler franchement (parrhēsía) du patriarche David, qui non seulement est mort, mais a été enseveli, et dont le sépulcre est encore aujourd’hui parmi nous.
Actes 4, 13-14 : Voyant le courage (parrhēsía) de Pierre et de Jean, et constatant qu’il s’agissait d’hommes sans éducation et sans instruction, ils furent stupéfaits. Ils reconnurent qu’ils avaient été compagnons de Jésus, mais voyant l’homme qui avait été guéri se tenir à côté d’eux, ils ne purent trouver de réponse.
Actes 4, 29-31 : Et maintenant, Seigneur, marque leurs menaces (…) et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole en toute hardiesse (parrhēsía), tandis que tu étends ta main pour opérer des guérisons, des signes et des prodiges au nom de ton saint Serviteur, Jésus. Et quand ils eurent fait cette demande, le lieu où ils étaient assemblés fut secoué, et ils furent remplis de l’Esprit et annoncèrent la parole de Dieu avec assurance (parrhēsía).
Actes 9, 27-28 : Alors Barnabas le prit (Paul) et l’amena aux Apôtres. Il leur raconta comment il avait vu le Seigneur en chemin, ce qu’il lui avait dit, et comment, à Damas, il avait parlé avec assurance (parrēsiazomai : verbe) au nom de Jésus. Saul resta avec eux et se déplaça librement dans Jérusalem, parlant hardiment (parrēsiazomai) au nom du Seigneur.
Actes 13, 46 : Paul et Barnabas parlèrent avec audace (parrēsiazomai) et dirent…
Actes 14, 3 : Néanmoins, ils restèrent là longtemps, parlant librement (parrhēsía), s’appuyant sur le Seigneur, qui témoignait de la parole de sa grâce en leur accordant d’accomplir des signes et des prodiges par sa main.
Actes 18, 25-26 : Il (Apollos) avait été instruit dans la voie du Seigneur, et il exposait avec enthousiasme et exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connût que le baptême de Jean. Apollos se mit donc à parler publiquement (parrēsiazomai) dans la synagogue. Lorsque Priscille et Aquila l’ont entendu, ils l’ont pris à part et lui ont expliqué plus en détail la voie de Dieu.
Actes 19, 8 : Il (Paul) entra dans la synagogue et, pendant plus de trois mois, il parle avec assurance (parrhēsía), raisonnant et persuadant au sujet du royaume de Dieu.
Actes 26, 26 : Paul dit : Car le roi comprend ces choses, à qui aussi je parle en toute franchise (parrēsiazomai).
Actes 28, 30-31 : (Paul) y resta deux ans entiers, dans une maison de location, recevant tous ceux qui venaient le voir, leur annonçant le royaume de Dieu et leur enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute hardiesse (ouvertement) (parrhēsía), sans obstacle.
- Développement du thème
La parrhêsia comme style de proclamation de la Parole de Dieu dans les Actes des Apôtres
Le terme parrhēsía se définit comme la franchise du langage, la liberté de parole et l’ouverture du cœur. Mais il ne s’agit pas de dire ce que l’on veut dire de la manière dont on veut le dire, car la parrhêsia est par nature une attitude éthique, en ce sens que ce qui doit être dit :
a) parce que c’est nécessaire,
b) parce que c’est utile, et
c) parce que c’est vrai.
Par conséquent, la parrhêsia est liée à la vérité et à la bonté, ce qui exclut la calomnie, la diffamation et la désinformation.
S’exprimer correctement de manière appropriée et efficace n’est pas un défaut, mais une valeur. Cependant, il y a un risque à parler librement et franchement, surtout si l’orateur doit le faire devant les puissants ou face à l’opinion publique. Pour éviter ce risque, beaucoup préfèrent garder le silence ou recourir à la flatterie.
Dans le Nouveau Testament, le terme parrhēsía apparaît trente fois, et le verbe parrēsiazomai, neuf fois. Dans les évangiles synoptiques, seul Marc utilise le terme parrhēsía à un moment central de son évangile, entre la profession de foi de Pierre et la première annonce de la Passion : Jésus « l’expliqua (parrhēsía) aux disciples en toute clarté » (Mc 8, 32). Dans l’Évangile de Jean, il est dit à plusieurs reprises que Jésus a parlé « clairement » (parrhēsía), tant aux disciples (cf. Jn 11, 14 ; 16, 25,29) qu’au monde (Jn 18, 20).
Dans les Actes des Apôtres, l’ouverture dans l’annonce de l’Évangile devient aussi la « hardiesse » donnée par l’Esprit-Saint dans une situation de persécution : « L’Esprit-Saint les remplissait tous, et ils annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse (parrhēsía) » (Ac 4, 31). Ainsi, la parrhêsia est la vertu apostolique par excellence.
Mais la nouveauté du christianisme concerne avant tout la relation avec Dieu. Habité par l’Esprit-Saint reçu au baptême, le chrétien peut s’adresser au Père de manière « libre et confiante », comme un enfant qui ose dire : « Abba, Père ! » (Ga 4.6; cf. Ep 3.12; He 4,14–16). La parrhêsia est cette confiance dans l’amour de Dieu, l’amour que Dieu montre quand il entend les prières qui lui sont adressées, l’amour que Dieu montre et montrera au jour du jugement (cf. 1 Jn 4, 16-17).
Lorsque l’Évangile était en jeu, les chrétiens pratiquaient la parrhêsia également à l’égard des autorités publiques, héritant de l’attitude des prophètes de l’Ancien Testament, qui n’avaient pas peur de proclamer la parole de Dieu même au risque de perdre leur propre vie. Dans la sphère sapientielle aussi, la franchise du discours compte. Un exemple de parrhêsia face aux puissants est Sg 6,1-11. Ceux qui sont animés par l’esprit de l’Évangile rejettent aussi bien l’idéal théocratique, qui assimile le royaume de Dieu à l’État, que les prétentions totalitaires de l’État païen.
- Pour le dialogue
- La réalité de la Nouvelle Évangélisation comme défi aujourd’hui pourrait résider:
- dans le fait qu’en tant que serviteurs de la Parole de Dieu, nous devons être les porte-parole d’une seule « Parole », Jésus-Christ, la Parole de Dieu faite chair pour notre salut, et de laquelle nous communiquons et témoignons de ce que nous avons vu et entendu.
- dans l’acte de se souvenir des premiers chrétiens et de tant de frères et sœurs à travers l’histoire qui étaient pleins de joie, pleins de courage, infatigables dans leur annonce et capables d’une grande résistance active.
- dans la reconnaissance que la foi conserve toujours un aspect de croix, une certaine obscurité qui n’enlève rien à la fermeté de son adhésion, qui ne peut être comprise et valorisée qu’à partir de cette adhésion qui est sœur de l’amour.
- à condition que nous soyons tous audacieux et créatifs dans la tâche de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes d’évangélisation dans nos propres communautés.
- dans la reconnaissance que l’enthousiasme pour la mission découle de l’Évangile et répond aux besoins les plus profonds des gens, car nous sommes tous créés pour ce que l’Évangile nous propose.
2. À partir de ce que nous avons étudié, réfléchi et médité, répondons:
- En quel sens le choix du mot parrhêsia comme accès « à l’Esprit-Saint » nous oblige-t-il à faire face aux situations de ce monde ?
- Comment comprendre que celui qui dit la vérité avec parrhêsia court le risque de la violence, soit parce qu’il est vraiment convaincu de ce qu’il dit, soit parce qu’il met en jeu sa relation avec son interlocuteur, soit parce que l’interlocuteur peut avoir plus de pouvoir que celui qui parle ?
- Comment annoncer l’Évangile en parlant librement et franchement (parrhēsía), ce qui implique l’existence d’un risque, surtout si l’orateur doit le faire devant les puissants ou face à l’opinion publique ?
- En quoi la charité ne peut-elle être séparée de la vérité, puisqu’il s’agit de la « vérité dans la liberté (parrhēsía) », c’est-à-dire de la manière dont la vérité doit être dite avec une franchise absolue ?
- S’engager à relever le défi de la Mission
La Parole de Dieu et le magistère de l’Église ont éclairé notre réflexion. Il est temps de prendre des engagements en phase avec le DÉFI MISSIONNAIRE de notre époque. Nous notons les actions qui sont à notre portée et que nous nous engageons à réaliser.
- Rédiger une prière
Chaque groupe, sur la base de ce qui a été partagé, expérimenté et suscité par l’Esprit-Saint dans la rencontre d’aujourd’hui centrée sur le thème de la parrhêsia, rédigera une prière qui résume et assume dans la vie quotidienne ce dont l’Esprit veut interpeller la communauté ecclésiale à témoigner.
- Contemplation
« Évangélisateurs avec l’Esprit signifie des évangélisateurs qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit-Saint. À la Pentecôte, l’Esprit fait sortir les Apôtres d’eux-mêmes et les transforme en hérauts de la grandeur de Dieu, que chacun commence à comprendre dans sa propre langue. L’Esprit-Saint leur donne aussi la force de proclamer la nouveauté de l’Évangile avec audace (parrhēsía), à haute voix, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant. Invoquons-le aujourd’hui, bien soutenus par la prière, sans laquelle toute action risque de rester vide et l’annonce manque finalement d’âme. Jésus veut des évangélisateurs qui annoncent la Bonne Nouvelle non seulement avec des mots, mais surtout avec une vie transfigurée en présence de Dieu. »
(Pape François : EG, №. 259)
(Source : Itinéraire biblique missionnaire vers le CAM6, Porto Rico 2024)