« Une formation missionnaire qui m’a fait grandir »

Qu’est-ce que cette formation vous a apporté en tant que personne engagée dans l’Église, particulièrement comme directrice diocésaine des OPM?

Ça m’a permis de renouveler mon engagement missionnaire. Le fait de me retrouver avec des frères et sœurs, prêtres ou laïques, qui partagent le même amour pour les OPM, qui font face aux mêmes défis, qui ont cette passion pour la Mission, ç’a ravivé cette flamme dans mon cœur et ça m’a permis de confirmer que mon travail auprès des OPM est important pour garder nos communautés vivantes.

J’ai bien aimé qu’on nous parle de l’importance de la prière. Tout au long de la semaine, ça nous a été dit à plusieurs reprises et de plusieurs façons que la prière doit être au centre de notre animation missionnaire. C’est une dimension de l’animation missionnaire que nous pouvons négliger parfois. Et pourtant, elle est essentielle et peut ouvrir des portes dans des communautés ou des paroisses qui sont moins familières avec le travail ou les objectifs des OPM.

Toutes les conférences ont fait qu’on a eu une formation très diverse englobant des thèmes d’actualité qui avaient tous une raison d’être, car la Mission nous concerne tous et touche beaucoup de domaines : la place des femmes dans l’Église; les enfants; les vocations; le financement et la collecte de fonds… Et, bien sûr, l’approfondissement de chacune des Œuvres et leurs secrétaires généraux respectifs. Quel cadeau!

Au plan personnel, comment avez-vous vécu cette expérience à Rome?

Quand j’ai reçu l’appel téléphonique de la part de Geoffrey, qui travaille aux OPM, je fus très surprise et très reconnaissante de cette grande opportunité qu’on m’offrait.

Je me souviens qu’une fois là-bas, au début, je ne pouvais pas croire que j’étais à deux pas de la basilique Saint-Pierre que nous avions comme toile de fond et qu’on voyait par les fenêtres du centre de formation où on était. Ç’a fait battre mon cœur d’une grande joie et ça m’a émue, car j’étais là grâce aux OPM qui, dans mon adolescence, m’ont fait grandir dans ma foi et m’ont ouvert à l’universalité de notre Église.

Je me rappelle de cette journée libre que nous avons eu, avant de prendre notre vol de retour au Canada. Avec mes compagnons de voyage John et Arismendy, nous avons choisi d’aller à Assise. Malgré le froid qu’il faisait ce jour-là (nous avons eu même de la neige!), j’ai adoré notre voyage! Marcher là où saint François d’Assise a marché, sentir sa présence dans cette belle ville, constater le respect que les pèlerins avaient envers tous ces lieux saints… tout cela m’a touché et a réchauffé mon cœur.

Comment cette formation va-t-elle porter des fruits, maintenant que vous êtes de retour dans votre diocèse?

C’est mon espérance que, avec tous les outils que j’ai reçus en faisant cette formation, je puisse avancer dans mon service auprès de mon diocèse. Je souhaiterais créer une commission, un comité diocésain des OPM avec des représentants des trois régions du diocèse et qu’ensemble nous puissions vraiment faire de l’animation missionnaire dans notre territoire. C’est mon rêve et je vais faire mon possible pour le réaliser avec l’aide du Seigneur!

Il y a-t-il une anecdote ou un moment préféré de la formation et de votre voyage?

C’est difficile de choisir un seul moment. L’équipe responsable de la formation, l’équipe de la maison au CIAM, les moments des repas, les conférences, les visites, les moments de prière : tout fait partie de cette belle expérience!

J’ai beaucoup aimé faire de la marche à pied dans les rues de Rome. Notre première visite, une marche de quelque 4,5 km jusqu’au siège du secrétariat général des OPM, a donné le ton à tout ce qui nous attendait. J’ai marché 12 km par jour en moyenne, cette semaine-là! C’est tout ce que je fais dans 6 mois! C’étaient comme des petits pèlerinages, des avant-goûts pour les après-midis des conférences.

Sur la photo (de gauche à droite: John Sanchez, Arismendy Lozada, d.p., et Ana Gloria Flores)

(Photo: John Sanchez)