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La profession de foi à Césarée de Philippe – le tournant de la mission

La profession de foi à Césarée de Philippe – le tournant de la mission
- Par le père Dinh Anh Nhue Nguyen, o.f.m. Conv., secrétaire général de l'Union pontificale missionnaire

21-ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (ANNÉE A)

Is 22, 19-23; Ps 137; Rm 11, 33-36; Mt 16, 13-20

La profession de foi à Césarée de Philippe – le tournant de la mission

En suivant Jésus avec ses disciples en chemin, nous sommes arrivés avec l’évangile de ce dimanche au tournant de sa mission, lorsque Jésus a demandé aux siens et a obtenu de Pierre, en tant que représentant du groupe, la profession de foi sur son identité messianique. Pour mieux comprendre la signification de cet épisode ainsi que les paroles prononcées par Pierre et par Jésus pour la mission, il est nécessaire d’approfondir certains détails, au premier abord non significatifs, en partant du lieu de l’évènement.

  1. Pourquoi une profession de foi dans la région de Césarée-de-Philippe ?

Seuls les évangélistes Matthieu et Marc indiquent le contexte géographique de cet épisode : « dans la région de Césarée-de-Philippe ». Il s’agit d’une ville de style gréco-romain reconstruite par le tétrarque Philippe en l’honneur de l’empereur César-Auguste sur un lieu appelé auparavant Panea (en l’honneur de Pan, divinité de la nature sauvage). (Flavius Josèphe, l’historien juif au premier siècle, mentionne la ville avec le nom de Caeserea Panias). L’archéologie moderne a trouvé les restes du sanctuaire de cette divinité grecque et, comme dans toute ville gréco-romaine, nous pouvons aussi imaginer l’existence dans cette zone d’autres autels dédiés à d’autres divinités, de différents monuments « sacrés », comme saint Paul en a rencontré à Athènes (cf Ac 17,23). Il y a ici un contexte géographique particulier qui reflète le paganisme de l’époque par lequel les gens croyaient en différents dieux selon leurs inclinaisons religieuses ou leurs besoins. Nous trouvons donc Jésus et les disciples dans la zone païenne à la frontière de la partie septentrionale de la Galilée. (Dimanche dernier nous les avons vu dans la zone de Tyr et de Sidon à la rencontre de la femme cananéenne).

De plus, la région de Césarée-de-Philippe se trouve aux pieds du mont Hermon et d’une des sources du Jourdain. Dans cette zone il y a une concentration de figuiers, que l’on peut encore voir aujourd’hui, en pèlerinage dans le Parc-Réserve naturel de Banias. Le figuier, avec son tronc robuste et haut (jusqu’à 8 mètres) et avec ses feuilles larges, offre un refuge de fraîcheur contre la chaleur du soleil. C’est ainsi que s’assoir sous le figuier et la vigne sera un signe du temps messianique (cf. Mic 4,4).

Un tel contexte géographique nous semble crucial pour comprendre pourquoi Jésus a emmené les disciples aussi loin de leurs bases de Capharnaüm (au moins 10 heures de marche), pour leur faire une demande fondamentale sur son identité. Quelle que soit la manière et indépendamment du regard avec lequel les gens considéraient Jésus dans un monde contemporain comportant un pluralisme de dieux et de croyances religieuses, les disciples sont appelés désormais à professer leur foi en Jésus comme le seul et unique Messie du Dieu d’Israël, du seul vrai Dieu.

On comprend que cette question est toujours actuelle dans notre monde moderne. Chaque disciple du Christ est appelé aujourd’hui à professer sa foi profonde en lui, comme Pierre et les autres disciples, au milieu de nombreuses opinions différentes concernant sa personne. Et cette prise de position claire est fondamentale pour témoigner et partager la foi avec les autres.

  1. « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »

La profession de foi de Pierre dans l’évangile de Matthieu complète et en même temps explicite les autres formes plus simples rapportées par les évangélistes Marc (« Tu es le Messie ») et Luc (« Tu es le Messie de Dieu »). Pour approfondir plus avant le contenu de cette profession, je vous renvoie aux différents ouvrages de christologie.

En premier lieu, Jésus est annoncé comme étant le Christ, ce qui signifie le Messie en hébreu, ce qui veut dire « l’oint ». C’est donc l’Oint de Dieu, annoncé par les prophètes des temps anciens et qui était attendu et espéré par le Peuple élu à la fin des temps. Alors que dans l’histoire d’Israël plusieurs rois, prêtres et même dans certains cas des prophètes étaient les oints de Dieu, la réponse de Pierre à Jésus souligne l’identité singulière de Jésus en tant que Messie, l’Oint des oints, l’unique et définitif, envoyé par Dieu pour sauver son peuple. De plus, dans les mots de Pierre, nous entrevoyons non seulement une affirmation de type intellectuel mais surtout une expression d’adhésion à la personne de Jésus en tant que Christ dans lequel les apôtres se confient désormais et en qui ils mettent toute leur espérance. Il est donc « Celui qui doit venir » dans le monde, comme cela s’est révélé à Jean Baptiste en prison ou comme le déclarera Marthe dans l’évangile de Jean : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » (Jn 11,27). Avec la venue de Jésus le Christ-Messie s’ouvre pour le Peuple élu et pour le monde entier l’ère messianique annoncée et attendue, dans laquelle chacun s’assied sous la vigne et le figuier, pour reprendre l’image employée par les prophètes précédemment.

En second lieu, en professant que Jésus est le Fils du Dieu vivant, Pierre déclare sa foi dans la nature divine particulière de Jésus en lien avec le Dieu unique d’Israël, celui qui s’est révélé à Moïse simplement comme « Je suis », celui qui est. Pour ce titre aussi, déjà dans la tradition biblique juive, on appelait « fils de Dieu » les anges et différents hommes. Cependant, comme le relève le Catéchisme de l’Église catholique, dans cette profession de Pierre on reconnaît « le caractère transcendant de la filiation divine du Messie Jésus » (no. 442-443). C’est tellement vrai que dans l’évangile de Jean, Pierre déclarera au nom du petit groupe des quelques qui sont restés avec Jésus pendant ladite crise de Galilée, lorsque « beaucoup de ses disciples rebroussèrent chemin et n’étaient plus avec lui », après le discours « difficile » « Je suis le pain de la vie » : « Nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » (Jn 6,69). De la même manière, l’unicité de Jésus, Fils de Dieu, est souligné avec l’expression « Fils unique du Père » ou simplement le Fils. Il faut ajouter que dans cet épisode de l’évangile rapporté par Marc, la transcendance divine semble liée implicitement au titre « Le Fils de l’homme » que Jésus a utilisé pour lui-même en demandant aux siens au début : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? »

  1. « La puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle »

Parmi les évangélistes, seul saint Matthieu rapporte la réponse de Jésus à Pierre après la profession de foi de ce dernier. Tout d’abord, nous notons le caractère particulier du langage de Jésus dans cette louange à Pierre. D’un côté on voit dans le discours l’abondance d’expressions juives reprenant la forme des béatitudes (heureux sois-tu, Simon…) « ni la chair, ni le sang… » (la nature humaine), le binôme lier-délier (pour indiquer le pouvoir total comme dans Is 22, 19-23 de la première lecture) le jeu de mots basé sur le nouveau nom de Simon comme « Céphas » – pierre, rocher. Ca reflète un Jésus « de terrain » pour ainsi dire, avec son acuité et son mode d’expression purement hébraïque, bien enraciné dans la tradition de son peuple.

D’un autre côté, le contenu du discours laisse entrevoir un Jésus en extase, vraiment comme au moment où Il a prononcé la prière de louange à Dieu pour la révélation exclusive aux plus petits ; « Je te rends grâce, Dieu, Seigneur du ciel et de la Terre… ». On voit donc un Jésus glorieux, supraterrestre, qui avec une autorité particulière a confirmé la profession de Pierre comme la révélation de Dieu lui-même (dénommé solennellement « Mon père qui est aux cieux») et en conséquence, il a conféré à Pierre un statut (« sur cette pierre je bâtirai mon Église ») et une mission particulière :« Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ».

Nous avons donc ici le discours d’un Jésus qui révèle son projet pour le futur « royaume des Cieux » et la construction de son Église. On note donc la relation étroite entre le Royaume des cieux et l’Église que Jésus a annoncé construire sur cette pierre qui est la personne de Simon Pierre. Le mot « église » qui vient du grec ekklesia reflète l’hébreu qahal qui indique l’assemblée/congrégation du peuple convoquée par Dieu. Entrer dans le Royaume de Dieu signifie logiquement participer à l’église de Dieu que le Christ construit et nomme sienne.

Il faut souligner à ce propos que Jésus parle de son Eglise et de son action d’édification sur la pierre qui est Simon-Pierre. En d’autres termes, l’Église est du Christ qui la construit et non de Pierre qui, avec sa profession de foi, reste un instrument pour la fondation de celle-ci. On se rappelle que le Christ lui-même est perçu comme le rocher et en tant que tel, il n’y a aucun fondement si ce n’est le Christ lui-même. Ainsi il faut comprendre les mots de Jésus à Pierre dans un sens inclusif : pour l’édification de l’Église, Pierre sera la pierre en Christ – l’unique pierre d’angle et le fondement de tout, et ça par la volonté du Christ lui-même. De cette manière, on peut comprendre que malgré la faiblesse humaine de Pierre et de tous les autres dans l’Église, les portes de l’enfer ne prévaudront par sur elle, parce que derrière Pierre et généralement derrière toute l’Eglise il y a Jésus, le Christ, le Fils du Dieu Vivant qui soutient autant l’un que l’autre. Du reste, Jésus a dit lui-même à Pierre et aux autres disciples avant la Passion : « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22, 31-32).

Par conséquent, dans cette perspective, voilà la belle affirmation du pape Léon le Grand († 461) ; « […] comme dure ce que Pierre a cru en Christ, ainsi dure ce que Christ a institué en la personne de Pierre […] Dans toute l’Église, Pierre proclame chaque jour : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »

Prions (prière de la collecte pour le 21ème dimanche, Année A) : Ô Père, source de sagesse, qui dans l’humble témoignage de l’apôtre Pierre a mis le fondement de notre foi, donne à tous les hommes la lumière de l’Esprit, pour que, en reconnaissant en Jésus de Nazareth le Fils du Dieu vivant, ils deviennent des pierres vivantes pour l’édification de ton Église.

Catéchisme de l’Église catholique, Article 2 « et en Jésus-Christ son fils unique, notre Seigneur »

  1. Christ

436 Christ vient de la traduction grecque du terme hébreu « Messie » qui veut dire « oint ». Il ne devient le nom propre de Jésus que parce que celui-ci accomplit parfaitement la mission divine qu’il signifie. En effet en Israël étaient oints au nom de Dieu ceux qui lui étaient consacrés pour une mission venant de lui. C’était le cas des rois (cf. 1 S 9, 16 ; 10, 1 ; 16, 1. 12-13 ; 1 R 1, 39), des prêtres (cf. Ex 29, 7 ; Lv 8, 12) et, en de rares cas, des prophètes (cf. 1 R 19, 16). Ce devait être par excellence le cas du Messie que Dieu enverrait pour instaurer définitivement son Royaume (cf. Ps 2, 2 ; Ac 4, 26-27). Le Messie devait être oint par l’Esprit du Seigneur (cf. Is 11, 2) à la fois comme roi et prêtre (cf. Za 4, 14 ; 6, 13) mais aussi comme prophète (cf. Is 61, 1 ; Lc 4, 16-21). Jésus a accompli l’espérance messianique d’Israël dans sa triple fonction de prêtre, de prophète et de roi.

438 La consécration messianique de Jésus manifeste sa mission divine. « C’est d’ailleurs ce qu’indique son nom lui-même, car dans le nom de Christ est sous-entendu Celui qui a oint, Celui qui a été oint et l’Onction même dont il a été oint : Celui qui a oint, c’est le Père, Celui qui a été oint, c’est le Fils, et il l’a été dans l’Esprit qui est l’Onction » (Saint Irénée, hær. 3, 18, 3). Sa consécration messianique éternelle s’est révélée dans le temps de sa vie terrestre lors de son baptême par Jean quand « Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance » (Ac 10, 38) « pour qu’il fût manifesté à Israël » (Jn 1, 31) comme son Messie. Ses œuvres et ses paroles le feront connaître comme « le saint de Dieu » (Mc 1, 24 ; Jn 6, 69 ; Ac 3, 14).

III. Fils unique de Dieu

441 Fils de Dieu, dans l’Ancien Testament, est un titre donné aux anges (cf. Dt 32, 8 ; Jb 1, 6), au peuple de l’Élection (cf. Ex 4, 22 ; Os 11, 1 ; Jr 3, 19 ; Si 36, 11 ; Sg 18, 13), aux enfants d’Israël (cf. Dt 14, 1 ; Os 2, 1) et à leurs rois (cf. 2 S 7, 14 ; Ps 82, 6). Il signifie alors une filiation adoptive qui établit entre Dieu et sa créature des relations d’une intimité particulière. Quand le Roi-Messie promis est dit  » fils de Dieu » (cf. 1 Ch 17, 13 ; Ps 2, 7), cela n’implique pas nécessairement, selon le sens littéral de ces textes, qu’il soit plus qu’humain. Ceux qui ont désigné ainsi Jésus en tant que Messie d’Israël (cf. Mt 27, 54) n’ont peut-être pas voulu dire davantage (cf. Lc 23, 47).

442 Il n’en va pas de même pour Pierre quand il confesse Jésus comme « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16) car celui-ci lui répond avec solennité : « Cette révélation ne t’est pas venue de la chair et du sang mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17). Parallèlement Paul dira à propos de sa conversion sur le chemin de Damas : « Quand Celui qui dès le sein maternel m’a mis à part et appelé par sa grâce daigna révéler en moi son Fils pour que je l’annonce parmi les païens… » (Ga 1, 15-16). « Aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant qu’il est le Fils de Dieu » (Ac 9, 20). Ce sera dès le début (cf. 1 Th 1, 10) le centre de la foi apostolique (cf. Jn 20, 31) professée d’abord par Pierre comme fondement de l’Église (cf. Mt 16, 18).

443 Si Pierre a pu reconnaître le caractère transcendant de la filiation divine de Jésus Messie, c’est que celui-ci l’a nettement laissé entendre. Devant le Sanhédrin, à la demande de ses accusateurs : « Tu es donc le Fils de Dieu », Jésus a répondu : « Vous le dites bien, je le suis » (Lc 22, 70 ; cf. Mt 26, 64 ; Mc 14, 61). Bien avant déjà, il s’est désigné comme « le Fils » qui connaît le Père (cf. Mt 11, 27 ; 21, 37-38), qui est distinct des « serviteurs » que Dieu a auparavant envoyés à son peuple (cf. Mt 21, 34-36), supérieur aux anges eux-mêmes (cf. Mt 24, 36). Il a distingué sa filiation de celle de ses disciples en ne disant jamais « notre Père » (cf. Mt 5, 48 ; 6, 8 ; 7, 21 ; Lc 11, 13) sauf pour leur ordonner « vous donc priez ainsi : Notre Père » (Mt 6, 9) ; et il a souligné cette distinction : « Mon Père et votre Père » (Jn 20, 17).

Article 9 « Je crois à la sainte Église catholique »

751 Le mot « église » [ekklèsia, du grec ek-kalein, ] signifie « convocation ». Il désigne des assemblées du peuple (cf. Ac 19, 39), en général de caractère religieux. C’est le terme fréquemment utilisé dans l’Ancien Testament grec pour l’assemblée du peuple élu devant Dieu, surtout pour l’assemblée du Sinaï où Israël reçut la Loi et fut constitué par Dieu comme son peuple saint (cf. Ex 19). En s’appelant « Église », la première communauté de ceux qui croyaient au Christ se reconnaît héritière de cette assemblée. En elle, Dieu « convoque » son Peuple de tous les confins de la terre. Le terme Kyriakè dont sont dérivés churchKirche, signifie « celle qui appartient au Seigneur ».

752 Dans le langage chrétien, le mot « église » désigne l’assemblée liturgique (cf. 1 Co 11, 18 ; 14, 19. 28. 34. 35), mais aussi la communauté locale (cf. 1 Co 1, 2 ; 16, 1) ou toute la communauté universelle des croyants (cf. 1 Co 15, 9 ; Ga 1, 13 ; Ph 3, 6). Ces trois significations sont en fait inséparables. « L’Église », c’est le Peuple que Dieu rassemble dans le monde entier. Elle existe dans les communautés locales et se réalise comme assemblée liturgique, surtout eucharistique. Elle vit de la Parole et du Corps du Christ et devient ainsi elle-même Corps du Christ.

L’Église – instituée par le Christ Jésus

763 Il appartient au Fils de réaliser, dans la plénitude des temps, le plan de salut de son Père ; c’est là le motif de sa « mission » (cf. LG 3 ; AG 3). « Le Seigneur Jésus posa le commencement de son Église en prêchant l’heureuse nouvelle, l’avènement du Règne de Dieu promis dans les Écritures depuis des siècles » (LG 5). Pour accomplir la volonté du Père, le Christ inaugura le Royaume des cieux sur la terre. L’Église « est le Règne du Christ déjà mystérieusement présent » (LG 3).

764 « Ce Royaume brille aux yeux des hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ  » (LG 5). Accueillir la parole de Jésus, c’est  » accueillir le Royaume lui-même » (ibid.). Le germe et le commencement du Royaume sont le « petit troupeau » (Lc 12, 32) de ceux que Jésus est venu convoquer autour de lui et dont il est lui-même le pasteur (cf. Mt 10, 16 ; 26, 31 ; Jn 10, 1-21). Ils constituent la vraie famille de Jésus (cf. Mt 12, 49). À ceux qu’il a ainsi rassemblés autour de lui, il a enseigné une « manière d’agir » nouvelle, mais aussi une prière propre (cf. Mt 5-6).

765 Le Seigneur Jésus a doté sa communauté d’une structure qui demeurera jusqu’au plein achèvement du Royaume. Il y a avant tout le choix des Douze avec Pierre comme leur chef (cf. Mc 3, 14-15). Représentant les douze tribus d’Israël (cf. Mt 19, 28 ; Lc 22, 30) ils sont les pierres d’assise de la nouvelle Jérusalem (cf. Ap 21, 12-14). Les Douze (cf. Mc 6, 7) et les autres disciples (cf. Lc 10, 1-2) participent à la mission du Christ, à son pouvoir, mais aussi à son sort (cf. Mt 10, 25 ; Jn 15, 20). Par tous ces actes, le Christ prépare et bâtit son Église.

766 Mais l’Église est née principalement du don total du Christ pour notre salut, anticipé dans l’institution de l’Eucharistie et réalisé sur la Croix. « Le commencement et la croissance de l’Église sont signifiés par le sang et l’eau sortant du côté ouvert de Jésus crucifié » (LG 3). « Car c’est du côté du Christ endormi sur la Croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Église toute entière » (SC 5). De même qu’Ève a été formée du côté d’Adam endormi, ainsi l’Église est née du cœur transpercé du Christ mort sur la Croix (cf. Saint Ambroise, Luc. 2, 85-89 : PL 15, 1583-1586).

 

(Photo: Flickr / Todd Anderson)

 

 

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